Le Maroc renforce le contrôle frontalier pour contrer le trafic d’armes

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Revue de presseKiosque360. Caméras haute définition, scanners de dernière génération et même drones! Le Maroc ne lésine sur aucun moyen pour contrôler rigoureusement tout ce qui passe par ses postes-frontières. Objectif: éviter que les contrebandiers n’introduisent des armes ou des produits chimiques.

Le 01/03/2017 à 22h34

L’on savait déjà que la contrebande sévissant au poste frontalier de Bab Sebta, au nord, et celle en provenance de l’Algérie causaient une perte énorme à l’économe marocaine. Au bas mot, ce sont quelque 20 milliards de dirhams annuels de recettes qui sont perdus par le Trésor public.

Mais ce n’est pas seulement le souci économique qui a poussé les autorités marocaines à mettre le holà à cette contrebande au niveau de Bab Sebta. En effet, ce sont surtout des considérations sécuritaires qui ont finalement pris le dessus pour que le poste-frontière de Bab Sebta, dit Tarajal II, devienne finalement opérationnel après deux années de désaccords entre les autorités du préside occupé et celles du royaume quant à son mode opératoire.

Dans son édition du jeudi 2 mars, Assabah rapporte que, sur la base de rapports alarmants, des milliers de personnes et des centaines de tonnes de marchandises diverses profitant aux passeurs d’armes du fait du manque total de contrôle, transitent quotidiennement par ce poste-frontière. Du pain béni, en somme, pour les cellules criminelles de Daech et Al Qaïda, très actives à Sebta, qui font entrer au Maroc des armes ou des produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs à des fins d’attentats terroristes.

C’est à ce titre que Tarajal II, tant du côté marocain que celui de l'Espagne, a été doté de moyens technologiques hautement sophistiqués permettant un contrôle plus rigoureux de toutes les marchandises qui y transitent par voitures, camions ou même «mules» (du sobriquet de ces femmes-porteuses utilisées par les contrebandiers pour faire passer leurs ballots).

Des caméras haute définition et des scanners puissants de dernière génération ont été installés au niveau de ce passage, désormais obligé puisqu’une surveillance par drones empêchera dorénavant les contrebandiers d’emprunter toute autre direction que celle de Tarajal II.

Cependant, si ce point noir sécuritaire que constituait Sebta de par ses milliers de contrebandiers et de cellules terroristes, semble être jugulé, il n’en reste pas moins que la porosité de la très étendue frontière algéro-marocaine pose problème, d'autant que la partie située de l’autre côté se montre peu encline à coopérer.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/03/2017 à 22h34