Le Maroc en tête de l'Indice de démocratie arabe

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Réformes de la justice et du code de la presse, nouvelle constitution et séparation des pouvoirs... Le Maroc occupe la première place de l'Indice de démocratie arabe publié par l'Arab Reform Initiative.

Le 05/12/2014 à 12h30

Le Maroc occupe la première place dans l'Indice de démocratie arabe 2014, publié par l'Arab Reform Initiative (ARI), qui évalue le niveau de démocratie et de liberté d'expression dans le monde arabe. Selon un sondage effectué par l'ARI, 55,9% des sondés estiment que le Maroc a entrepris des réformes politiques importantes, alors que 62,3% pensent qu'il est possible de critiquer la gestion de la chose publique au Maroc en toute liberté, indique un communiqué du ministère de la Communication. Le sondage prend en considération des indices portant sur le niveau d'application de la loi et le degré de la transparence de l'action des institutions gouvernementales.

D'après le rapport réalisé par le réseau de l'Initiative Arabe de Réforme, qui comprend des centres de recherches arabes, européens et américains, le Maroc s'est engagé dans un processus de réformes qui connaît une évolution constante, ce qui a permis d'éviter d'éventuelles conséquences négatives telles l'absence de la sécurité et des ressources économiques. Le Maroc vient en tête du classement de l'indice de démocratie arabe, devant la Jordanie et l'Algérie.

Selon le rapport, aucune violation de la constitution de la part les autorités gouvernementales n'a été enregistrée au Maroc, d'autant que le Royaume a connu une évolution importante dans les législations relatives à la séparation des pouvoirs avec l'adoption de la Constitution de 2011. Le Rapport a aussi mis en avant la mise en place de plusieurs dispositions portant sur la consolidation de la transparence des élections à travers une instance supérieure indépendante et la définition des rôles des pouvoirs exécutifs dans les textes de la constitution de 2011.

Par ailleurs, le rapport s'est arrêté sur les mesures prises en matière de lutte contre la torture, notamment la ratification du Protocole facultatif à la Convention internationale de lutte contre la torture, la révision du code de procédure pénale et du code pénal, et le renforcement de l'indépendance de la justice à travers le projet de réforme de la justice. Dans un autre registre, le rapport a enregistré les progrès notables réalisés par le Maroc en matière de liberté de la presse, ainsi que l'absence de toute interdiction ou confiscation d'un journal ou d'un site électronique en 2014. 

Le rapport relève aussi la présentation du projet du nouveau code de la presse et de l'édition dont les dispositions sont en droite ligne avec la Constitution, les standards internationaux et les aspirations des professionnels du secteur à travers l'élimination des peines privatives de liberté, la mise en place d'un conseil national de presse, élu et indépendant, et la reconnaissance juridique de la presse électronique.

Par Le360
Le 05/12/2014 à 12h30