Le marché des nouveaux bus fait exploser le Conseil de la ville de Casablanca

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Revue de presseKiosque360. Le dossier du transport urbain a été mal géré par le conseil de la ville. C’est le vice-président du maire, Mohamed Bourhim, qui l’affirme en se dédouanant et en accablant le PJD. Le dirigeant du RNI révèle que les nouveaux bus promus par les islamistes ne seront pas prêts en novembre.

Le 22/07/2019 à 21h42

Le dirigeant du RNI et vice-président du maire de Casablanca, Mohamed Bourhim, a lancé une bombe dans l’enceinte du PJD qui dirige avec une majorité quasi-absolue le conseil de la ville et les 16 arrondissements. Ce conseiller, qui est pourtant délégataire du secteur de transport urbain dans la métropole, a tout bonnement déclaré que la gestion du transport par bus avait été ponctuée par un échec cuisant. Dans un post publié dans sa page Facebook, Mohamed Bourhim révèle que les nouveaux bus promus par les responsables de la ville ne seront pas opérationnels en novembre prochain. Une date qui coïncide avec l’expiration du contrat de la gestion déléguée avec la société «M’dina Bus». 

Le vice-président a pointé du doigt la gestion improvisée de l'Etablissement de coopération intercommunale «Al Baida», dirigé par la présidente de la commune de Mohammedia, Imane Sabir. Il a en outre souligné que la procédure d’appel d’offres international pour l’acquisition des bus a été, à maintes reprises, annulée ou reportée. L’appel d’offres international relatif à l’exploitation et à la recherche de sociétés concurrentes a connu le même sort, ajoute Bourhim.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 22 juillet, que le vice-président chargé du secteur du transport urbain a dégagé sa responsabilité morale et politique d’un dossier dont il ignore les tenants et les aboutissants. Et Bourhim de préciser qu’il n’a pris aucune décision à ce sujet et qu’il ne dispose d’aucune information sur ce dossier, à part celles publiées par la presse. Il a en outre souligné qu’il avait proposé à l'Etablissement de Coopération Intercommunale «Al Baida” de créer une société de développement local pour gérer ce dossier: «J’ai dit à mes collègues que la constitution de cette société va nous permettre d’affronter toute éventualité et de gérer la période transitoire sans problème mais ma proposition n’a, malheureusement, pas été retenue». 

Le vice-président met en garde les Bidaoauis contre la gravité de la situation et les problèmes qu’ils vont affronter dans leur déplacement dés le 1er novembre, quand le contrat avec «M’dina Bus» sera expiré. D’ailleurs, la résiliation du contrat avec cette société a surpris même les membres du conseil de la ville et des arrondissements. En effet, il y a à peine quelques jours, la tendance allait dans le sens de la poursuite de la coopération avec «M’dina Bus» jusqu’à la fin de son contrat de société délégataire. Les prémices de l’échec de la gestion de ce dossier ont commencé depuis longtemps avec la méthodologie du lancement des appels d’offres et le chaos qu’a connu la ville dans le secteur du transport, après que le conseil de la ville a perdu plusieurs procès judiciaires. Des coups durs qui ont obligé la mairie de retirer les appels d’offres à cause de la réclamation par «Mdina Bus» de 4 milliards de dirhams de dommages et intérêts.

Par Hassan Benadad
Le 22/07/2019 à 21h42