Le maire de Casablanca décide de mettre fin au contrat de gestion déléguée de Mdina Bus

Mdina Bus

Mdina Bus . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Terminus pour Mdina Bus. C’est ce mardi, lors de la tenue de la session de février du Conseil de la ville de Casablanca, que sera définitivement scellé le divorce avec le concessionnaire franco-marocain du transport urbain par bus dans la capitale économique du royaume.

Le 03/02/2019 à 23h38

Liée depuis 2004 à la ville de Casablanca par un contrat de gestion déléguée du transport urbain par bus, la société Mdina Bus n’a jamais pas pu respecter tous ses engagements, consignés dans le cahier des charges. Pire, ces engagements, qui devaient être matérialisés dès 2006, se font toujours attendre. C’est la raison pour laquelle, le maire Casablanca, Abdelaziz Omari, a décidé d’une rupture unilatérale de ce contrat, rapporte le quotidien Assabah du lundi 4 février, non sans rappeler qu’en moins d’une année et demie, trois autres sociétés de gestion déléguée, chargées de la collectes des déchets de Casablanca, ont été «renvoyées» par la mairie (Sita Al Beida, Ecomed El Beida et Averda).

Cette rupture de contrat sera effective dès ce mardi 5 février, car elle constituera le principal point à l’ordre du jour de la session de février du Conseil de la ville. Ce dernier discutera puis avalisera cette décision, apparemment trop tardive pour au moins deux raisons. La première, c’est que le contrat de gestion déléguée attribuée, depuis 2004, à Mdina Bus est entré dans sa dernière année. La seconde, c’est que cette rupture de contrat aurait dû intervenir beaucoup plus tôt, puisque dès 2006-2007, justifie Omari, plusieurs dysfonctionnements dans la gestion et retard dans la réalisation des investissements promis sont apparus (parc de véhicules usagés importés de France, nombreuses lignes non desservies…).

Cette situation a conduit, selon Assabah, à un désordre sans précédent dans le transport urbain à Casablanca à cause de bus juste bons à meubler la ferraille et non à transporter des usagers, sans parler des accidents dans lesquels ils sont impliqués, les incendies qui s’y sont déclarés et le haut degré de pollution atmosphérique qu’ils engendrent.

Reste maintenant à savoir comment le cConseil de la ville compte combler le vide laissé par Mdina Bus. Selon Assabah, un consortium de sociétés privées, dont certaines étaient déjà actives à Casablanca depuis 2009, sera mis à contribution pour mettre en circulation quelque 700 bus dans les plus brefs délais.Mais en plus de ce premier gros challenge, le Conseil de la ville devra s’attendre à un autre imbroglio, judiciaire celui-là, surtout que Mdina Bus exige quelque 4 milliards de dirhams de dettes impayées par la Commune urbaine. Elle reproche aussi à cette dernière d’avoir perturbé son «projet» avec le lancement de la ligne de tramway et d’avoir fermé les yeux sur les autres transporteurs urbains privés qui la concurrençaient.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 03/02/2019 à 23h38