Le «lobby» de l’enseignement privé s’attire les foudres des Marocains

Salle de classe (photo d'illustration)

Salle de classe (photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. Le lobby des écoles privées voit dans la crise du Coronavirus un moyen de sortir de son marasme. Scandalisé par la demande, l'Exécutif juge la requête inappropriée compte tenu du contexte de crise que traverse le pays.

Le 19/03/2020 à 20h31

Dans un courrier adressé au chef du gouvernement, deux fédérations (Fédération de l’éducation privée au Maroc et l’Union des grandes écoles) ont sollicité l’Etat pour éviter un éventuel «gel des salaires». Le groupement a tenté explicitement de négocier une exemption fiscale pour l’année en cours, et de demander une mainlevée sur les salaires des employés au cas où les parents refuseraient de payer leurs contributions mensuelles.

Le journal arabophone Al Massae, dans sa livraison de ce vendredi 20 mars, explique qu’après avoir réussi, il y a quelques mois, à décrocher des abattements fiscaux non négligeables (qui se chiffrent en milliards de DH), le groupe de pression est remonté au créneau pour appuyer ses revendications fiscales. Dans le camp de l’Exécutif, la réaction a été immédiate. Scandalisé par la requête, il juge le contexte inapproprié compte tenu de la crise que traverse le royaume, où l’esprit d’entraide devrait primer.

Al Akhbar dans sa livraison du jour nous apprend que le lobby des écoles privées a exigé du chef de gouvernement qu'il supprime les prélèvements de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, et exonère les amendes prévues en cas de retard de paiement des impôts. Une requête qui a scandalisé les Marocains qui ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux.

Le journal arabophone du groupe casablancais Ecomedia traite également le sujet dans son édition du jour et explique que l’arrêt des cours décrété par le gouvernement aura un impact non négligeable sur le bilan des écoles primaires, de formation et d’enseignement supérieur.

Le lobby insiste pour sa part sur les répercussions économiques et sociales en cas de non intervention de l’Etat, notamment sur l’emploi, de quoi gangréner davantage le fonctionnement de l’économie.

Par Maya Zidoune
Le 19/03/2020 à 20h31