Le gouvernement réalise des enquêtes pour évaluer l’impact de l’heure d’été

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration a sollicité les services d’un bureau d’études pour évaluer l’impact économique, social et sanitaire de l’heure d’été sur la population.

Le 21/09/2018 à 20h50

Le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration a commandé, il y a quelques semaines, une étude d’évaluation de l’heure d’été dont la mise œuvre ne fait pas l’unanimité. D’autant que le passage de l’heure légale à GMT +1 qui commence fin mars est suspendu durant tout le mois de ramadan puis repris dès la fin du jeûne pour être annulé fin octobre.

Le ministre de tutelle, Mohamed Ben Abdelkader, a demandé à son collègue de la santé d’autoriser les cadres des hôpitaux ambulants à accompagner le bureau d’étude chargé de cette mission pour analyser l’impact de ce changement sur la santé des citoyens. L’objectif étant d’évaluer les répercussions de l’avancement de l’heure légale sur l’heure biologique, susceptible de provoquer des perturbations physiologiques dans la population.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 22 septembre, que la direction de la modernisation de l’administration, en coordination avec la primature, avait adressé une lettre au ministère de la Santé pour réaliser cette étude, qui vise à dresser le bilan du travail effectué depuis la mise en place de l’heure d’été il y a cinq ans.

Pour ce faire, le gouvernement table sur le résultat d’un sondage qui sera effectué sur les catégories de gens concernés par le changement de l’heure légale du royaume. Il est aussi prévu de faire une étude comparative avec les expériences similaires dans d’autres pays. C’est à partir de l’analyse de tous ces résultats qu’il sera possible de proposer les différents scenarios envisageables.

La réalisation de cette étude coïncide avec l’annonce par l’Union européenne de son intention de renoncer à l’heure d’été. Un sondage effectué par la commission européenne montre que la majorité des citoyens européens approuve cette idée. Au Maroc, le passage à l’heure d’été a toujours constitué un sujet de controverse mais le gouvernement n’a jamais renoncé à son application.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, avait annoncé le 15 mars 2018 que «l’exécutif n’a pas décidé de revoir la pratique de l’heure d’été, bien au contraire, il continue à appliquer un décret dans le respect du cadre légal.» Et d’ajouter que le débat sur l’avancement ou le maintien de l’heure légale est «un exercice tout à fait normal».

Par Samir Hilmi
Le 21/09/2018 à 20h50