Le cri de détresse de Najat Aâtabou déclenche une enquête à Khémisset

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Revue de presseKiosque360. L’échange d’accusations entre Najat Aâtabou et le président du Conseil municipal, quant à la situation désastreuse de la ville de Khémisset, a poussé le département de l’Intérieur à envoyer une commission d’inspection sur place.

Le 22/08/2017 à 20h53

Le coup de gueule de l’artiste Najat Aâtabou a été entendu. En effet, une commission du ministère de l’Intérieur devrait visiter, très prochainement, la ville de Khémisset pour inspecter les projets mis en place par le Conseil municipal. Il s’agit également d’auditer les projets qui ont échoué et ceux présentant de graves dysfonctionnements, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 23 août.

Najat Aâtabou serait donc à l’origine de cette inspection inopinée. Pour rappel, la chanteuse avait, récemment, diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo où elle dénonçait la gabegie et les dysfonctionnements dont souffre sa ville natale. Elle montrait, dans cette vidéo, un jardin sans gazon, des trottoirs retirés à peine installés, des dalles ôtées du sol.

Echange d’accusationsLe journal affirme que la commission du département de l’Intérieur devra appliquer la loi dans la gestion de ce dossier. Autrement dit, tout responsable qui aura manqué à sa mission sera poursuivi selon les lois en vigueur.

Les membres de la commission se pencheront également sur les accusations de Najat Aâtabou qui affirme que des responsables au Conseil de la ville se seraient enrichis grâce à des pots-de-vin. Mais ils ne seront pas les seuls à être auditionnés. La commission compte également interroger la chanteuse et Abdelhamid Belflil, président du Conseil municipal de la ville de Khémisset qui avait déclaré que, si Najat Aâtabou dénonce l’anarchie dans la gestion des projets de la ville, c’est parce qu’on lui avait refusé la licence pour la vente d’alcool dans son restaurant.

Pour sa part, Mohamed Lhamouch, président du Conseil provincial, avait déclaré, en marge de cette affaire, que même Omar Ibn Lkhattab serait incapable de gérer la ville de Khémisset sans l’intervention de l’État et du gouvernement. Ce qui veut dire que les responsables de la province fuient officiellement leurs responsabilités au niveau de la gestion de la ville.

A ce propos, Al Ahdath Al Maghribia précise que, si l’on se réfère au discours du souverain prononcé à l’occasion de la fête du Trône, tous ces responsables devraient démissionner puisqu’ils s’avouent eux-mêmes incapables d’honorer leurs engagements.

Par Mouna Qacimi
Le 22/08/2017 à 20h53