Le caid et les pilleurs de sable

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Revue de presseKiosque360. Un caÏd de la région de Tanger a failli perdre la vie lors d’une course-poursuite pour appréhender des pilleurs de sable.

Le 21/10/2014 à 21h15

Les autorités livrent toujours une guerre sans merci aux pilleurs de sable sur les plages du pays et notamment dans la région Nord. Mais ces opérations de contrôle ne sont pas toujours sans danger. A Tanger, le caïd du premier arrondissement administratif de la commune rurale de Gznaïa a frôlé la mort quand il a pris en chasse, avec des éléments des Forces auxiliaires, deux camions chargés de plusieurs tonnes de sable volé.Al Akhbar, qui se fait l’écho de cette affaire dans son édition de ce mercredi 22 octobre, écrit que l’agent d’autorité a décidé de traquer les chauffeurs des deux camions qui roulaient à grande vitesse. Arrivés au niveau de la plage Achaqqar, relevant administrativement du 8e arrondissement, l’un des deux véhicules a été stoppé à un barrage de la gendarmerie royale sur la route nationale N°1 menant à Rabat. Alors que le deuxième camion a pu continuer sa course folle jusqu’au douar J’Bila. A ce moment précis, le chauffeur fuyard a perdu le contrôle de son engin et s’est retrouvé dans un profond ravin. Et dans sa chute, il a failli entraîner le véhicule du caÏd qui lui « collait » au pare-choc.

Les chauffeurs des deux camions ont été arrêtés et devront être déférés devant la justice pour répondre de plusieurs chefs d’accusation : insubordination, pillage de sable, délit de fuite et exposition au danger des vies d’un agent et d’auxiliaires d’autorité.Le pillage des sables est une pratique qui menace l’écosystème du pays. Chaque année, selon des statistiques officielles, les besoins se chiffrent à 20 millions m3, toutes catégories de sable confondues. Sauf que les quantités déclarées n’excèdent jamais les 8.5 millions m3. Autrement dit, plus de la moitié des sables extraits échappent au contrôle de l'Etat. Le pillage de sable est puni par la loi. Les peines de prison peuvent aller jusqu’à 5 ans et les autorités sont en droit de saisir toutes sortes de matériels, véhicules entre autres, utilisés dans ces actes criminels. 

Par Fatima Moho
Le 21/10/2014 à 21h15