L'assassin présumé de Merdas rattrapé par une affaire de falsification de cartes grises

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Revue de presseKiosque360. Hicham El Mochtari, assassin présumé d’Abdellatif Merdas, député UC, avait comme principale activité lucrative l’intermédiation dans la falsification de cartes grises pour camions et la remise de permis de conduire sans passage par la case examen.

Le 04/07/2017 à 19h35

Le feuilleton de l’homicide d’Abdellatif Merdas, député UC, se poursuit. L’audition, par le juge d’instruction auprès du tribunal d’appel, du directeur du centre d’immatriculation de Bernoussi, à Casablanca, ainsi que d’autres accusés, a été plus qu’édifiante. Les mis en cause ont, en effet, confirmé l’implication de Hicham El Mochtari, assassin présumé de Merdas, dans plusieurs opération de falsification de cartes grises pour camions et de permis de conduire, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 5 juillet.

D’après le journal, les accusés dans cette affaire ont déclaré que Hicham El Mochtari jouait le rôle d'intermédiaire entre ceux qui souhaitaient l’obtention d'une carte grise pour camion ou voiture (de manière illégale) et le directeur du centre d’immatriculation de voitures de Bernoussi. Ce dernier a d’ailleurs été arrêté. L’audition des accusés par le juge d’instruction a également révélé qu’El Mochtari était très proche de ce directeur de centre d’immatriculation pour voitures.

Echange de bons procédésLes sources du journal Assabah assurent également que Hicham El Mochtari a travaillé pour le compte de Karim Ghellab lors de la campagne électorale 2007. Le tueur présumé d'Abdellatif Merdas avait soutenu Ghellab pour obtenir un siège parlementaire et occuper ensuite le poste de ministre de l’Équipement. En contrepartie, Karim Ghellab aurait aidé Hicham El Mochtari à ouvrir une auto-école en 2008.

Le journal rapporte que Hicham El Mochtari a profité de sa relation avec Karim Ghellab pour étendre son réseau de connaissances au sein du centre d’immatriculation de voitures, où exerçait le directeur du centre d’immatriculation de Bernoussi.

Par Mouna Qacimi
Le 04/07/2017 à 19h35