La fièvre aphteuse met les autorités sanitaires en état d'alerte

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Revue de presseKiosque360. Les autorités sanitaires ont détecté une épidémie de fièvre aphteuse chez des bovins dans une exploitation à Fquih Ben Salah. L’ONSSA a procédé à l’abattage et à la destruction de tous les moutons et vaches de cette ferme et a entamé des investigations dans toute la zone environnante.

Le 11/01/2019 à 22h51

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a annoncé, vendredi, la découverte de la fièvre aphteuse chez des vaches dans une ferme à Fquih Ben Salah. Une maladie qui a été confirmée par les investigations cliniques et de laboratoire effectuées sur les bovins suspects le 7 janvier.

L’ONSSA a précisé, dans un communiqué, que l’exploitation infectée se trouve dans le douar Ouled Sidi Chemane situé dans la commune rurale de Krifat dépendant de la province de Fquih Ben Salah. L’Office indique que les services vétérinaires, en collaboration avec les autorités locales, ont procédé à l’abattage et à la destruction de tous les moutons et les vaches ainsi qu’au nettoyage des bâtiments et du matériel de la ferme. Plusieurs mesure sanitaires préventives ont été prises pour lutter contre la fièvre aphteuse dans cette exploitation, y compris celles concernant la sécurité biologique des gens qui fréquentent ce lieu.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 12 janvier, qu’il a été procédé à la vaccination des vaches et à la fermeture des lieux de rassemblement des vaches et des moutons se trouvant dans l’environnement de la ferme infectée.

Ces mesures ne sont pas exceptionnelles, affirment les responsables de l’ONSSA, car elles répondent aux lois en vigueur et rentrent dans le cadre de la vigilance sanitaire de la maladie au niveau national. Du coup, des investigations seront effectuées sur les lieux pour connaître l’origine de la maladie et des enquêtes seront faites sur le terrain dans toute la zone.

Ce faisant, ajoutent les responsables de l’office, la surveillance du cheptel sera renforcée à l’échelle nationale pour éviter tout risque de propagation. Et l’office d’ajouter que «grâce à la stratégie adoptée pour lutter contre cette maladie, le royaume dispose d’un programme officiel de surveillance de la fièvre aphteuse qui est validé par l’organisation mondiale de la santé animale». L’ONSSA lance chaque année des campagnes de vaccination contre cette maladie et procède à des rappels de vaccination pour protéger le cheptel national. Autant dire que tous les services sont mobilisés et que toutes les mesures ont été prises pour que cette maladie soit circonscrite.

Cet état d’alerte vient après la catastrophe qui frappe l’Algérie avec la propagation de la fièvre aphteuse dans 25 wilayas et l’enregistrement de la mort de 1.000 agneaux par jour (âgés de 3 à 6 mois). Une situation qui posera problème à l’approche de l’Aïd Al Adha, surtout lorsqu’on sait que les Algériens préfèrent acheter des agneaux âgés de 7 mois à un an. Le docteur Najib Dahmani, un inspecteur vétérinaire, affirme que les vaccins ne seront disponibles que fin janvier. Encore faut-il préciser, ajoute le vétérinaire, que la quantité attendue ne représente que 50% de la commande, une situation qui risque de mettre en danger le cheptel national.

Par Hassan Benadad
Le 11/01/2019 à 22h51