La célébration du Nouvel An amazigh constitue un lien entre le passé et le présent, selon le recteur de l’IRCAM

Brahim Moussaaid / Le360

Le 15/01/2022 à 13h34

VidéoLe recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, a présidé vendredi une cérémonie commémorant le premier jour du Nouvel An amazigh, dit Yennayer, soulignant que cette célébration vise à relier le passé et le présent du Maroc.

Lors de cet évènement, organisé symboliquement au siège de l’IRCAM en présence des cadres de cette institution publique, Ahmed Boukous a expliqué, dans une déclaration pour Le360, que le Nouvel An amazigh, qui correspond à l’an 2972 du calendrier agraire amazigh, représente pour l’homme et la femme amazighs «une forte relation avec la nature et la terre».

«Cette relation est étroite chez tous les peuples autochtones du monde y compris au Maroc. Ces peuples partagent les mêmes traditions qui se nourrissent des racines agricoles», a-t-il affirmé.

Le patron de l’IRCAM a exprimé par ailleurs son souhait que la célébration puisse «établir le lien du passé avec le présent afin que les générations de jeunes puissent s’approprier cette culture et cet héritage qui appartiennent à tous les Marocains».

Et de poursuivre que cette célébration «crée également un espace où nous exprimons notre joie dans un climat de solidarité».

Ahmed Boukous a en outre décliné le sens de «la civilisation agricole chez les amazighs, celle-ci puisant son essence dans l’agriculture. Elle a un lien avec les traditions relatives au labour de la terre, à l’élevage et à la famille».

Il faut rappeler que le gouvernement a récemment donné des signes montrant sa volonté de mener une réflexion sur la possibilité d’officialiser le Nouvel An amazigh en considérant le premier jour de l’an comme jour «férié et chômé».

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré en décembre 2021 que «le gouvernement s’est engagé à promouvoir davantage la langue amazighe avec la possibilité de l’octroi d’un budget d’un milliard de dirhams entre 2022 et 2026 dans le but de développer la culture amazighe».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 15/01/2022 à 13h34