Kidnapping avec demande de rançon à Marrakech

DR

Revue de presseKiosque360. Un adolescent de 17 ans kidnappe une jeune fille pendant une semaine et demande à ses parents une rançon de... 5.000 dirhams. Récit d’un crime qui ressemble à un gag.

Le 22/09/2014 à 18h31

Non, nous ne sommes pas à Ciudad Juarez au Mexique! Mais juste à Marrakech au Maroc. Avec tout ce que cela implique de nuance… C’est pourtant le récit d’un kidnapping que nous relate, Al Massae, dans son édition du mardi 23 septembre. Cela commence par la disparition d’une fillette de 16 ans. Les parents préviennent évidemment la police qui entame les recherches. La page Facebook de l’adolescente est épiée dans l’espoir de trouver une piste. En vain. Après presqu’une semaine de sa disparition, le père reçoit un coup de fil anonyme. C’est le kidnappeur qui appelle: pour libérer la fille, il demande une rançon de… 5.000 dirhams. Pathétique! Pas la peine donc de réveiller son banquier suisse. La famille arrive à rassembler rapidement la somme demandée qui tient dans une enveloppe de poche. Nul besoin non plus de faire sortir Denzel Washington de "Man on fire" pour mener l’enquête. Les vaillants limiers du commissariat de Bab Lekhmiss de Marrakech font amplement l’affaire…

Le père reçoit donc un deuxième coup de fil du ravisseur qui lui fixe rendez-vous pour l’échange. Non, rassurez-vous, ici, pas même la formule d’usage, du moins dans les films, du genre: "Venez seul, sinon vous ne reverrez plus jamais votre fille!". Mais il y a la table d’écoute téléphonique des enquêteurs pour établir la preuve. Il n’y a pas non plus d’endroit où mettre le "pactole". Le kidnappeur se présente en personne au rendez-vous pour empocher le butin. Les éléments de la police sont là pour lui tendre un guet-apens et maîtrisent le ravisseur, un adolescent de 17 ans. Il leur indique l’endroit où il avait détenu sa victime. Une fois libérée, celle-ci est transférée à l’hôpital Ibn Toufail car elle avait subi quelques sévices. Le kidnappeur en herbe, lui, est en état d’arrestation en attendant d’être déféré devant une juridiction spécialisée. Clap de fin de ce navet marrakchi… hélas bien réel.

Par Fahd Iraqi
Le 22/09/2014 à 18h31