Justice : Le projet de réforme soumis au roi

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Revue de presseLes membres de la Haute instance du dialogue national sur la réforme du système de la justice, qui ont achevé en juin dernier l'élaboration de la feuille de route de la réforme de la justice, seront reçus ce mardi par le souverain.

Le 28/07/2013 à 21h35, mis à jour le 29/07/2013 à 08h37

Après près de 14 mois de concertation et de dialogue avec des ONG et les différents corps du métier, les membres la Haute instance du dialogue national sur la réforme du système de la justice, seront reçus, ce mardi, par le roi. La nouvelle a été annoncée, en exclusivité, par le quotidien arabophone Al Massae à paraître ce lundi 29 juillet.

Après cette rencontre, l'instance dévoilera les conclusions finales des différentes concertations, indique le quotidien. Al Massae souligne également que le projet de charte pour la réforme de la justice a été remis à Mustapha Ramid par la Haute instance, il y a un mois déjà. Ce projet comprend les différentes pistes et scénarii de réforme à mettre en œuvre. Ramid l'aurait déjà transmis au souverain pour lancer sa mise en forme en textes organiques, selon Al Massae.

Le quotidien rappelle que la principale nouveauté introduite dans cette réforme concerne les prérogatives du ministère de la Justice. Désormais, il ne sera plus le département de tutelle du ministère public. Il n’aura donc plus la main sur les procureurs des tribunaux du pays. Cette mission sera confiée au Conseil supérieur de la justice, seul organe de liaison avec le parquet.

L'assainissement et la moralisation s'imposent

Attendu depuis très longtemps, le projet de réforme de la justice semble prendre enfin forme. Il est clair qu'aujourd'hui, l'un des plus gros paris lancés par le Maroc est celui de crédibiliser sa justice aux yeux des citoyens. A travers les différents chantiers lancés, pas moins de 11 conférences de concertation ont été organisées dans toutes les régions, le travail accompli par l'instance, même s'il n'est pas encore achevé, est important. Il s'est concentré aussi bien sur les ressources humaines que sur l'infrastructure. Mais la justice ne peut mener sa locomotive toute seule. L'effort doit aussi être mené par les acteurs qui gravitent autour d'elle. L'assainissement et la moralisation s'imposent.

Par Ikram El Ghinaoui
Le 28/07/2013 à 21h35, mis à jour le 29/07/2013 à 08h37