Journée nationale de la femme marocaine: les 14 choses qu’une femme ne pouvait pas faire il y a 15 ans

DR

Le 10 octobre, c'est la journée nationale de la femme marocaine. Une date symbolique, qui coïncide aussi avec le changement du code de la famille, il y a 15 ans, jour pour jour. Une rétrospective nous permet de voir le verre à moitié plein.

Le 11/10/2019 à 07h19

La Moudawana ou Code du statut personnel marocain a été codifié en 1958 sous le règne de Mohammed V, avant d’être amendé en 1993 par le Roi Hassan II, puis révisé en février 2004 par le Parlement marocain.

Promulgué par le Roi Mohammed VI le 10 octobre 2004, il y a aujourd’hui 15 ans, le nouveau code de la famille marque un tournant décisif dans l’histoire des femmes du Maroc.

Les droits des femmes ont considérablement évolué au Maroc depuis ce jour, et avec eux, l’évolution du statut des femmes dans la société, la famille et le couple.

La preuve en 14 étapes, naguères interdites, qui font maintenant partie de notre quotidien :

  • Les femmes marocaines ne pouvaient pas voter à 18 ans. 
  • Les femmes ne pouvaient pas se marier sans le consentement de leur père ou de leur tuteur. 
  • Bien que majeures, elles ne pouvaient pas faire une demande de passeport sans l’autorisation de leur père, de leur mari ou de leur tuteur.
  • Les Marocaines ne pouvaient pas gérer un commerce sans le consentement de leur père, de leur mari ou de leur tuteur.
  • Les femmes ne pouvaient pas dénoncer le harcèlement sexuel dont elles étaient victimes. 
  • Elles ne bénéficiaient pas des mêmes droits que leur mari et n’étaient d’ailleurs pas considérées comme des adultes responsables.
  • Les Marocaines ne pouvaient pas transmettre leur nationalité à leur enfant, dans le cas où elles se mariaient avec un étranger. 
  • Elles ne pouvaient pas non plus adopter un enfant si elles étaient célibataires. 
  • Elles ne pouvaient pas contraindre un homme à reconnaître un enfant conçu pendant la période de leurs fiançailles. 
  • Les Marocaines ne pouvaient pas demander le divorce. 
  • Elles ne pouvaient pas empêcher leur mari de les répudier…
  • …Ni même les empêcher d’en épouser une autre. 
  • Elles ne pouvaient pas se remarier sans perdre automatiquement la garde des enfants. 
  • Il y a 15 ans, elles ne pouvaient pas porter plainte pour des faits de violence conjugale. 
Par Leïla Driss
Le 11/10/2019 à 07h19