Immigration clandestine: 16 ans de prison pour les membres de la «bande de Facebook»

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Revue de presseKiosque360. La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger a condamné les membres d’un réseau spécialisé dans la migration clandestine qui utilisait Facebook pour promouvoir son business. Les détails.

Le 18/04/2019 à 18h58

Facebook est un outil performant de plus en plus utilisé par les passeurs et candidats à l’immigration clandestine vers l’Espagne. Les annonces foisonnent sur la Toile.

Des milliers d’Africains espèrent traverser la Méditerranée et fouler le sol européen. Un rêve qui n’a pas échappée à certains esprits malveillants qui utilisent le désespoir de ces jeunes pour leur dérober de l’argent en leur promettant un aller simple vers "l’Eldorado". 

Pour dénicher leurs victimes, ces escrocs sont passés à l’ère du digital. Fini le temps des propositions d’immigration clandestine dans les cafés malfamés ou par des intermédiaires patentés. Aujourd’hui, ils proposent leurs services via des annonces sur les réseaux sociaux. 

Le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte, dans son édition de ce vendredi 19 avril, que les membres d’un réseau de migration clandestine, plus connu sous le nom de la «bande de Facebook», ont été condamnés par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger. Les 5 mis en cause ont écopé d’une peine cumulée de 16 ans de prison ferme pour constitution d’une bande criminelle, violence contre les services de l’ordre, possession d’armes blanches et aide à l’immigration clandestine.

Les sources du média casablancais expliquent que le premier suspect a avoué avoir créé une page Facebook, dans laquelle il attirait des clients potentiels à la migration, dont un homme de Khémisset qui a pris contact avec lui.Interrogé par la police, ce dernier a affirmé qu’il s’était mis d’accord avec l’administrateur de ladite page Facebook sur le lieu de rendez-vous, avant de se diriger vers Tanger en compagnie de sa soeur et de son beau-frère.Une fois sur place, deux autres individus les attendaient dans un bus qui, selon leurs dires, était le véhicule d’une compagnie de transport international. Ils les ont alors emmenés dans un lieu isolé du côté du grand stade de Tanger, avant de leur voler plus de 80.000 dirhams sous la menace d’armes blanches. 

Les victimes se sont aussitôt dirigées vers le poste de police pour porter plainte. Les autorités n’ont pas tardé à arrêter les suspects qui ont avoué 9 autres crimes similaires et dénoncé d’autres complices, toujours recherchés par la justice.

Par Khalil Ibrahimi
Le 18/04/2019 à 18h58