Identification, coopération internationale, recrutement et promotion… La DGSN, une police d'avant-garde

Lors des célébrations du 63ème anniversaire de la DGSN à l'Institut Royal de police de Kénitra.

Lors des célébrations du 63ème anniversaire de la DGSN à l'Institut Royal de police de Kénitra. . DR

La DGSN a présenté ce lundi 23 décembre son bilan pour l’année 2019. Voici ce qui a été réalisé dans plusieurs domaines dont la coopération internationale, le recrutement, l’identification ou encore la gestion de la circulation.

Le 23/12/2019 à 13h18

Concernant les opérations de l’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d'identification par les empreintes biométriques a traité 20.522 demandes ayant permis l’identification de 9.547 suspects tandis que la filière de l’identification visuelle a traité 1.151 demandes, contre 985 l’année d'avant, ayant permis l'identification de 252 individus sur la base des traits de visage et des photos.

Sur le registre de la coopération sécuritaire internationale, dans son volet opérationnel, les services de la DGSN ont reçu 157 commissions rogatoires provenant d’autorités judiciaires étrangères, dont 41 relatives aux affaires de trafic de drogues, de psychotropes et de blanchiment d’argent.

En outre, le Bureau Central National (Interpol Rabat) a émis 66 mandats d'arrêt internationaux émanant des juridictions marocaines à l'encontre de personnes recherchées à l’échelle internationale, soldés par l'arrestation de 48 individus qui faisaient l’objet de mandats d'arrêts internationaux. S'y ajoute la diffusion de 6.037 mandats d'arrêt émanant d’autorités judiciaires étrangères.

Le pôle de la coopération policière internationale a également traité dans le volet opérationnel 5.019 dossiers, relatifs essentiellement aux affaires de l'immigration clandestine (15 %), le trafic de drogue (11 %), le terrorisme et l'extrémisme (4%), les demandes d'identification et d'informations (21 %).

S’agissant de la coopération internationale en matière de formation policière, 225 sessions ont été organisées, animées par des cadres et experts du Maroc, de l'Espagne, de la France, de l'Allemagne, de l'Angleterre et des Etats Unis d’Amérique.Aussi, trois sessions de formation ont été initiées dans le cadre de la coopération policière africaine, au profit de commissaires et d'officiers provenant de l’Ile des Comores, de la Centrafrique et du Congo Brazzaville.

Sur le volet de la sécurité routière, les services de la DGSN ont poursuivi la généralisation du système informatique de gestion des infractions routières ainsi que la rationalisation des opérations de perception des amendes forfaitaires via divers moyens de paiement.

De même, la police de la circulation a été équipée de 140 radars mobiles de dernière génération et de 163 alcootests. Aussi, 128 barrages de contrôle routier ont été instaurés aux entrées et sorties des villes. Ces mesures ont permis d'enregistrer 2.024.231 infractions, dont 567.714 véhicules ont fait l'objet de procès d’infraction tandis que 1.456.517 se sont acquittés d’amendes forfaitaires.

Cette année, le traitement des accidents de la circulation a été marqué par l’usage d’applications informatiques pour la gestion et le stockage des documents de contrôle routier et par la numérisation des PV des affaires liées aux accidents de la route dans la ville de Rabat comme étape expérimentale en perspective de sa généralisation.

Aussi, les services de la DGSN ont constaté 70.915 accidents de la circulation contre 66.185 en 2018, soit une hausse de 7,15%, engendrant 887 morts, 3.724 blessés graves et 91.869 blessés légers, ce qui équivaut à une baisse de 7,89% en termes de nombre des personnes mortes par rapport à l'année d'avant. Le nombre de blessés graves s'est plus ou moins stabilisé à hauteur de -0,29 % tandis que le nombre de blessés légers a augmenté de 9,58 %.

En ce qui concerne la moralisation du service public et la promotion de la vie professionnelle des fonctionnaires de la Sûreté Nationale, dont le nombre s’élève actuellement à 71.089 fonctionnaires, dont 4.818 femmes, l’année 2019 aura été marquée par l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires de la Sûreté nationale.

Celui-ci vient en application des hautes orientations royales visant à doter les fonctionnaires d’un climat professionnel et social sain, leur garantissant des incitations administratives et financières importantes et des prestations de santé et sociales intégrées, afin de s’acquitter convenablement des engagements qui leur sont assignés au service du citoyen, à savoir la préservation de sa sécurité et la protection de ses biens.

L’année 2019 a été émaillée également par la création d’un mécanisme central pour l’étude et le traitement des doléances administratives des fonctionnaires de police. Lequel mécanisme s’est penché sur l’étude de 122 demandes de doléances, soumises par les fonctionnaires de police, tous grades et corps confondus.

De même, ce mécanisme a procédé à la révision ou à l’annulation de 54 peines ou mesures disciplinaires infligées par les commissions et instances de disciplines, l’objectif étant de réaliser les principes de justice et d’équité en matière de gestion des ressources humaines de la Sûreté nationale.

Les services de la Sûreté Nationale ont également adopté une nouvelle procédure de notation, de titularisation et d’évaluation du comportement des fonctionnaires, se basant en cela sur des critères objectifs pour déterminer la notation annuelle et évaluer les observations formulées par les supérieurs hiérarchiques.

L’objectif recherché est de consolider les principes de transparence et d’intégrité concernant le régime de promotion interne ou pour pourvoir des postes de responsabilité par candidature. Il a, en outre, été procédé à l’adoption d’une nouvelle charte de recrutement marquée par l’ouverture sur de nouvelles spécialités et diplômes académiques dans les rangs de commissaires et officiers de police.

Il s’agit également de la création d’un concours pour l’accès au grade de commissaire principal, une première dans les annales de la Sûreté Nationale, le changement de la nature des concours et leur moralisation de manière méticuleuse à travers la consécration de mécanismes de prévention et de répression afin de lutter contre la fraude et garantir l’équilibre des chances entre les différents candidats, outre le recours à la présélection des candidats afin de retenir ceux ayant les meilleures notes pour participer à ces concours.

Suivant cette nouvelle procédure, six concours externes ont été organisés en 2019 pour le recrutement de 6.880 fonctionnaires de police, dont 12 commissaires principaux, 80 commissaires de police, 410 officiers de police, 60 officiers de paix, 1.400 inspecteurs de police et 4.918 gardiens de paix.

Ces concours se sont déroulés, cette année, selon un système informatisé pour la gestion des dossiers de candidature via un portail électronique dédié.

Le 23/12/2019 à 13h18