Hammouchi enquête sur les diffuseurs de fausses vidéos de supposés crimes au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Des vidéos de crimes circulent ces derniers jours, sur le Net. Insinuant un manque de sécurité dans les villes marocaines, ces images ont en réalité été tournées dans d’autres pays où ces crimes sont commis. Après avoir rassuré les citoyens, la DGSN traque les diffuseurs malintentionnés.

Le 08/01/2018 à 23h39

S’il ne s’agissait que de petits plaisantins qui s’amusent, sur le mode de la rigolade, à diffuser des vidéos sur les réseaux sociaux pour faire peur à des naïfs avant de se raviser, cela pouvait être toléré. Mais quand des individus malintentionnés diffusent des images de crimes tournées par des amateurs ou des caméras de surveillance dans des pays lointains et les attribuent à un supposé «flagrant manque de sécurité au Maroc», cela devient tout simplement un nouveau genre de crimes.

C’est partant de ce constat que le quotidien Assabah, daté du 9 janvier, rapporte que la Direction générale de la sûreté nationale a décidé de ne plus rester les bras croisés face à la recrudescence de la diffusion de vidéos montrant des crimes commis ailleurs et présentés comme étant une preuve de l’insécurité au Maroc.

Pour preuve, les images qui ont été largement diffusées ces deux derniers jours sur les réseaux sociaux montrent une agression d’un jeune homme à l’arme blanche de la part d’un groupe qui s’acharnait sur lui malgré ses cris et appels au secours. Or, à y regarder de près, il s’agirait encore fois d’une vidéo tournée à l’étranger, mais qui a été «marocanisée» à travers la technique du doublage qui a permis d’y adjoindre des paroles en darija en lieu et place de la VO (voix originale). Pour faire plus perfide encore, on y entend une exhortation, toujours en darija doublé, à diffuser largement cette vidéo pour que «les autorités réagissent».

Ce sont justement les limiers de la police scientifique de la DGSN qui ont mis à nu cette manigance voulant faire croire, avec la technique du doublage, que les faits se sont déroulés quelque part au Maroc. Selon Assabah, la DGSN a même diffusé un communiqué afin de rassurer les citoyens et les informer qu’une enquête a été ouverte sous la supervision des autorités judiciaires en vue d’identifier et mettre hors d’état de nuire ces «cybercriminels» d’un genre nouveau qui tentent de semer la panique parmi les Marocains.

Par Mohammed Ould Boah
Le 08/01/2018 à 23h39