Hajj 2018: le ministère des Habous interdit aux pèlerins de contester ses services

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Revue de presseKiosque360. Chaque année, l’opération du Hajj voit l’introduction de nouvelles conditions. Pour ce qui est des candidats au pèlerinage 2018, ils doivent signer un document du ministère des Habous où ils s’engagent à ne pas contester les services fournis par ce dernier dans les lieux saints.

Le 25/03/2018 à 23h26

Le ministère des Affaires islamiques a décidé, après la loterie annuelle du tirage des pèlerins marocains qui accompliront cette année l’obligation du hajj, que les heureux élus ne seraient pas encore au bout de leurs peines.

En effet, d’après les informations rapportées par le quotidien Assabah de ce lundi 26 mars, pour avoir droit à voyager en direction des lieux saints durant l’été prochain, les pèlerins doivent obligatoirement signer un formulaire mis à leur disposition par le ministère des Affaires religieuses au niveau de toutes les préfectures du royaume. Ou du moins ceux d’entre eux qui accompliront le pèlerinage sous la supervision du département d’Ahmed Taoufik. Ils s’y engagent, en apposant leurs signatures noir sur blanc, à ne contester aucun service rendu sur les lieux saints.

Assabah explique cette nouvelle contrainte par le fait que l’année dernière, les réseaux sociaux ont fait un grand étalage des mauvaises conditions dans lesquelles sont logés, nourris et transportés les pèlerins marocains. Nombre de ces derniers, qui ont déboursé quelque 50.000 DH pour faire le voyage de leur vie, ont été déçus par les conditions d’accueil, sur place. Qu’il s’agisse des moyens de transports le plus souvent bondés, de l’éloignement de la mosquée et autres lieux de culte rituels, des lieux de résidence exigus, ou d'une nourriture qui laisse à désirer, les maux des pèlerins sont à foison.

Désormais, et quelles que soient leurs conditions sur place, ils devront vaquer à leurs rites et prendre leur mal en patience, en attendant le retour au bled. Une situation qui n’est pas sans amuser les agences de voyage, elles aussi impliquées, à travers des quotas, dans l’opération annuelle du hajj. En effet, ces agences se demandent pourquoi le ministère du Tourisme est si exigeant à leur égard en matière de confort des pèlerins, alors que, à prix égal du voyage, cette contrainte ne s’applique pas aux services (décriés) rendus par les Habous. Ce qu’ils estiment être une politique de «deux hajjs, deux mesures».

Par Mohammed Ould Boah
Le 25/03/2018 à 23h26