Grande première. Au Maroc, lésé par le retard de son avion, il gagne son procès contre la compagnie aérienne

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal de commerce de Meknès vient de condamner une compagnie aérienne à verser 10.000 dirhams de dommages et intérêts à l'un de ses passagers, à cause du retard pris par le vol de son avion.

Le 13/11/2019 à 08h25

C'est une grande première au Maroc, et c'est à Meknès que ce fait inédit a eu lieu. Un passager, qui a dû subir un retard de 9 heures sur un vol intérieur, entre Errachidia et Casablanca a eu gain de cause contre la compagnie aérienne qu'il avait attaquée.

Dans son édition de ce mercredi 13 novembre, Al Massae nous apprend ainsi que le tribunal de commerce de Meknès a sommé cette compagnie à verser 10.000 dirhams de dommages et intérêts au plaignant.

Le voyageur s'était présenté à l’aéroport Moulay Ali Chérif d’Errachidia pour prendre son vol, comme prévu à 7h45 le matin à destination de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Mais sur place, il s’est étonné de constater que son vol était retardé. Lorsqu’il a demandé au personnel de cabine les raisons de ce retard, ceux-ci se sont contentés d'évoquer un "problème d’ordre technique".

Le passager a finalement embarqué à bord de l'appareil, mais à 16h45, et a manqué le vol qui l’attendait à Casablanca, qui devait l’emmener aux États-Unis, son pays de résidence.

Après cette mésaventure, qui lui a causé des problèmes avec son employeur, cet usager a contacté la compagnie pour tenter de trouver un arrangement à l’amiable, mais ses tentatives sont restées vaines. Il a alors décidé de faire appel à un huissier de justice, pour constater les faits, puis a porté plainte contre la compagnie, ajoute Al Massae.

Lors du procès, la compagnie aérienne a tenté de se défendre en invoquant des circonstances exceptionnelles, mais le juge a estimé que le cas de force majeure n’était pas justifié dans cette affaire, et que les compagnies aériennes étaient, selon le code de l’aviation civile, obligées de transporter les passagers de leur point de départ à leur destination, à bord d’appareils sécurisés, tout en respectant les délais qui figurent sur le billet d'embarquement. 

Dans cet article très précis, le quotidien n'a pas jugé utile, toutefois, de préciser le nom de cette compagnie aérienne. 

Par Maya Zidoune
Le 13/11/2019 à 08h25