Générosité publique: l’Intérieur serre la vis

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, mardi 6 décembre 2022.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, mardi 6 décembre 2022. . khalil Essalak / Le360

Revue de presseKiosque360. La chambre des conseillers a adopté, mardi dernier, le projet de loi n° 18.18 relatif à l'organisation des appels à la générosité publique. Une loi qui vise à mettre fin à l’anarchie des mercenaires de la bienfaisance. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 08/12/2022 à 21h03, mis à jour le 08/12/2022 à 21h59

La chambre des conseillers a adopté, mardi dernier, à l’unanimité, le projet de loi n°18.18 relatif à l'organisation des appels à la générosité publique et à la distribution d'aides à des fins caritatives, en deuxième lecture.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 9 décembre, qu’avec ce vote, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a fermé la porte au mercenariat dans la collecte des dons, avec pour cible le blanchiment d’argent, la traite d’êtres humains et l’escroquerie. Des pratiques répandues chez des professionnels qui ont profité de la solidarité pour faire fructifier leurs intérêts, y compris politiques et électoraux.

Le ministre de l’Intérieur a indiqué que «ce texte de loi vise à entourer ces opérations de toutes les garanties à même de protéger les parties donatrices et organisatrices ainsi que les personnes bénéficiaires de ces aides». Et le ministre de souligner qu’afin de renforcer la transparence des appels à la générosité, et conformément aux engagements internationaux du royaume dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains et le blanchiment d’argent, de légers amendements ont été apportés à certains articles. Il s’agit notamment de l’article 8 auquel on a ajouté les crimes relatifs à la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent et l’escroquerie.

Le quotidien Assabah souligne que les autres amendements concernent la mention du nom de la partie bénéficiaire ainsi que la spécification de la qualité de chaque participant sur le formulaire d’autorisation pour un appel public au don. Par ailleurs, des amendements portant sur l’humanitaire, l’environnement ou les catastrophes naturelles ont été introduits dans ce texte.

Selon une source parlementaire, les débats ont été assez houleux. Certains lobbys se sont démenés pour empêcher le vote. Mais le ministre a réussi à étouffer les voix des mercenaires, sans oublier ceux qui font de ce genre d’escroquerie un moyen de recueillir des voix aux élections.

Par Hassan Benadad
Le 08/12/2022 à 21h03, mis à jour le 08/12/2022 à 21h59