Fonctionnaires: les parlementaires et les ministres sont les plus corrompus

DR

Revue de presseKiosque360. Un rapport de l’institut «Afrobaromètre» indique que les Marocains estiment que le gouvernement est incapable d’endiguer le fléau de la corruption. Dans le classement des fonctionnaires véreux, les parlementaires arrivent en tête, suivis des ministres et des responsables locaux.

Le 14/07/2019 à 20h56

Saâd-Eddine El Othmani a beau répéter que son gouvernement déploie des efforts louables pour lutter contre la corruption en se référant au progrès réalisé par le Maroc dans les indices de lutte contre ce phénomène, la réalité est tout autre. Un rapport de l’Institut africain «Afrobaromètre» vient de désavouer le chef du gouvernement. Selon cette enquête, un tiers des Marocains ont donné des pots-de-vin durant les douze derniers mois pour bénéficier des services publics comme l’enseignement et la santé. Un secteur dans lequel le ministre de tutelle, Anas Doukkali, a affirmé qu’il luttera contre la corruption en collant des affiches et des photos.

Les chiffres publiés par Afrobaromètre sont accablants et sont tout à fait à l’inverse des prévisions du chef du gouvernement. En effet, 53% des Marocains estiment que la corruption a augmenté durant les douze derniers mois contre 12% seulement qui pensent qu’elle a baissé. Le pessimisme des Marocains envers la capacité du gouvernement à endiguer ce fléau est tout aussi élevé puisque 75% des personnes sondées considèrent que l’Exécutif n’a pas pris les mesures nécessaires pour lutter contre la propagation de la corruption dans les différents secteurs ministériels. Seuls 13% estiment que le gouvernement a déployé des efforts pour atténuer l’impact négatif de ce fleau sur le tissu socioéconomique.

Le quotidien Al Massae rapporte dans son édition du lundi 15 juillet, que 49% des Marocains se disent prêts à participer à la lutte contre la corruption en s’opposant et en dénonçant les fonctionnaires véreux dans les services publics tels ceux de la santé et de l’enseignement.

Le rapport de l’institut «Afrobaromètre» indique que les Marocains pointent du doigt les parlementaires comme étant les plus corrompus, suivis des ministres et d’autres responsables gouvernementaux. Le classement des Marocains par secteur est assez édifiant: parlementaires (41%), ministres (39%), responsables locaux (38%), autres responsables gouvernementaux (37%), magistrats (26%), policiers (24%) et religieux (11%).

Par Hassan Benadad
Le 14/07/2019 à 20h56