Fès: une femme juge se donne la mort

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Revue de presseKiosque360. Stupéfaction et émoi après le suicide par pendaison d’une femme de loi dans la fleur de l’âge. La défunte a laissé une lettre expliquant son geste fatal. Une enquête est ouverte.

Le 20/09/2018 à 18h50

Une dépression nerveuse exacerbée par des conflits de couple est venue à bout du peu de résistance qui restait encore à Fatima Zahra H., jeune juge stagiaire, dont la fragilité était connue de son entourage. N’en pouvant plus de souffrir, la jeune femme s’est donné la mort dans l’après-midi de mercredi dernier, à la stupéfaction de tous ses collègues et connaissances, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 21 septembre, citant des sources proches du dossier.

L'acte malheureux avait été prémédité puisque, ajoute le journal, la jeune femme a laissé une lettre où elle explique les raisons de son suicide. Agée de 25 ans, la jeune juge avait débuté son stage depuis 6 mois et s’était, récemment, mariée à un collègue exerçant la fonction de juge à Tata. Mais, apparemment, le bonheur n’a pas été au rendez-vous puisque des problèmes d’ordre privé ont commencé à ternir la relation des jeunes mariés, poursuit le journal arabophone. La jeune femme, qui souffrait déjà de troubles dépressifs, a vu son état s’aggraver, sans vraiment susciter l’inquiétude autour d'elle. Jusqu’à ce jour fatidique de mercredi dernier où, profitant de l’absence de sa mère, qui habite avec elle, elle s’est enfermée dans sa chambre pour se pendre.

C’est sa mère qui, en rentrant chez elle, a découvert la scène macabre. D’après le témoignage de la mère, encore sous le choc, la jeune femme aurait utilisé un tissu qu’elle avait enroulé autour de son cou et attaché à un meuble.

Dès que la triste nouvelle est parvenue aux autorités judiciaires, le procureur du roi près la Cour d’appel s’est déplacé sur les lieux pour constater le drame et faire une première évaluation. Il a également chargé les services de la police judiciaire d’affiner leurs investigations pour circonscrire tous les aspects de ce suicide.

Signalons que la défunte était lauréate de l'Institut supérieur de la magistrature, dans la 42e promotion. Elle était enceinte.

Par Said Fathallah
Le 20/09/2018 à 18h50