Fès: deux enseignants accusés de sorcellerie

DR

Revue de presseKiosque360. Deux enseignants de l’université de Fès ont été accusés de sorcellerie par un ancien étudiant à la faculté de la Chariâa. Le tribunal de première instance a déjà fixé la date de la première audience au 2 juillet prochain.

Le 22/05/2016 à 21h22

Curieuse affaire que celle qui vient d’éclater à l’université Mohammed Ben Abdellah, à Fès. Une affaire sur laquelle le tribunal de première instance devra bientôt se prononcer. Les mis en cause dans ce dossier sont des enseignants universitaires connus pour leur activisme syndical, politique et social. Mais les deux professeurs sont aujoud'hui accusés de sorcellerie, rapporte le quotidien Al Massae, dans son édition de ce lundi 23 mai.

D’après le journal, le plaignant, originaire de la ville d’El Jadida, a quitté l’université depuis plusieurs années déjà. Sa démarche reste, pour l’heure, très mystérieuse. La présidence de l’Université Mohammed Ben Abdellah et son doyen n’excluent cependant pas l'hypothèse d'un règlement de compte.

Al Massae précise que l’ancien étudiant a insisté pour porter plainte directement auprès du tribunal de première instance, après un premier rejet de sa plainte par le Parquet, pour absence d'éléments concrets. Les enseignants de l’Université de Fès trouvent d'ailleurs bien curieux que le tribunal ait accepté cette plainte, fixant la date de la première audience au 2 juillet prochain.

Le journal rapporte que l’étudiant accuse une enseignante appartenant au parti de l’Istiqlal et un autre enseignant PJDiste de sorcellerie. Les sources d’Al Massae affirment que l’accusation repose sur des événements datant de 2011, annnée où l’étudiant travaillait sur son mémoire de licence. Un mémoire qui aurait d'ailleurs été sévèrement critiqué par les deux enseignants.

Le syndicat national de l’enseignement supérieur a décidé de recruter un avocat pour défendre l’enseignante istiqlalienne, alors que le syndicat marocain de l’enseignement supérieur a choisi, de son côté, un autre avocat pour prendre la défense du professeur PJDiste. Le président de l’Université, Omar Sobhi, a décidé, pour sa part, d'engager un troisième avocat pour défendre les deux enseignants. Une décision qui a été appuyée par le doyen de la faculté de la Chariâa, Hassan Zahir.

Par Mouna Qacimi
Le 22/05/2016 à 21h22