Fès: démantèlement d'une bande criminelle spécialisée dans la sextorsion d'hommes politiques

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Revue de presseKiosque360. Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Fès ont interpellé cinq personnes, dont une femme. Elles sont impliquées dans une affaire de sextorsion d’hommes politiques.

Le 14/09/2020 à 01h10

Ces cinq personnes, dont une femme, qui sont soupçonnés de s'être spécialisés dans le chantage sexuel de parlementaires, viennent de finir dans les filets de la PJ de Fès, nous apprend le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison de ce lundi 14 septembre. L’arrestation d’un des membres de cette bande, jeudi dernier, a permis à la police de mettre hors d’état de nuire l'ensemble des membres de ce réseau criminel.

La police s’est saisie de cette affaire suite à une plainte déposée par un parlementaire d’un parti de la majorité, président d’une commune rurale dans les environs de Fès. L’homme politique aurait reçu des appels d’un individu le menaçant de publier des vidéos à caractère sexuel, en la compagnie virtuelle d'une jeune femme sur les réseaux sociaux, s’il ne lui versait pas la somme de 500.000 dirhams.

Un piège lui a alors été tendu par les éléments de la police judiciaire. Le parlementaire est entré en contact avec l’individu et les deux hommes se sont fixés un rendez-vous dans un café sur la route de Ain Chkef, pour cet échange: un demi-million de dirhams, contre les vidéos compromettantes. 

La police a attendu que l’échange soit fait pour interpeller l’individu, qui a, une fois au poste de police, livré les noms de ses complices, dont une femme. Juste avant son arrestation avec le reste de la bande, celle-ci a publié une vidéo dans laquelle elle accuse le parlementaire de l’avoir violée, et a menacé de se suicider.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ce parlementaire ne serait pas le seul homme politique qui a été visé par cette bande criminelle, d’autres députés figureraient également sur le tableau de chasse de ce réseau. 

Les mis en cause se trouvent actuellement en garde à vue à la disposition des enquêteurs, sous la supervision du parquet de Fès, afin de déterminer l'ensemble des faits liés à cette sordide affaire. 

Par Khalil Ibrahimi
Le 14/09/2020 à 01h10