Faculté de Safi: des milliers de «zéros» pointés

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Revue de presseKiosque360. Plus de 2.200 étudiants en droit de la faculté de Safi ont été sanctionnés dans deux matières par un zéro, à l’issue des examens du deuxième semestre de cette année universitaire. Les étudiants sanctionnés crient au scandale et demandent l’ouverture d’une enquête.

Le 15/07/2019 à 19h43

La faculté de Safi est secouée par un scandale, provoqué par une «correction aléatoire et anarchique» des copies des examens du deuxième semestre de cette année universitaire dans deux matières de la branche de droit. Environ 2.200 étudiants ont été sanctionnés par un zéro, rapporte ainsi le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 16 juillet. Et de préciser qu’une seule enseignante a donné 1.200 zéros, alors que son collègue a sanctionné 700 étudiants par la même note. Le nombre des étudiants condamnés à cette note de zéro ont portant répondu chacun selon ses compétences aux épreuves des examens.

Ce nombre de zéros a été estimé exagéré par les étudiants et plusieurs autres composantes de la société de Safi, qui ont expliqué ce phénomène par la volonté de les pousser à quitter l’université. Les mêmes sources n’arrivent pas à comprendre comment des étudiants ont été sanctionnés par des zéros, alors qu’ils assistaient à ces cours et avaient galéré durant plusieurs jours pour préparer les examens en droit privé, droit commercial, contrats et obligations, droits des assurances et le code pénal.

Dans des déclarations faites au quotidien, il est précisé que les étudiants n’ont pas rendu ensemble des copies blanches ni n'ont été complètement à côté de la plaque dans leurs réponses au QCM (questionnaire à choix multiples). Ce qui a encore suscité des interrogations est que les enseignants en question ont refusé de revoir les copies des étudiants qui réclamaient la révision de la correction. Après cette étape de réclamation auprès des professeurs, ils ont saisi par écrit le doyen de la faculté, lui demandant de prendre les mesures qui s’imposent en vue de leur rendre justice. De même, ils ont appelé le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à diligenter une commission d’enquête pour tirer au clair cette affaire.

Par Mohamed Younsi
Le 15/07/2019 à 19h43