«Emprunt» du Wifi des voisins: les Marocains classés au quatrième rang mondial

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Revue de presseKiosque360. Accéder au Wifi de son voisin sans consentement, c’est une pratique courante chez les Marocains, au point d’être classés au quatrième rang mondiale en la matière. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 09/08/2022 à 22h52

On savait les Marocains adeptes des petites astuces, même quand il s’agit d’accéder à un service ou produit accessible. Cela se confirme aujourd’hui avec cette nouvelle étude sur la consommation d’Internet. Alors que ce service de télécommunication tend à devenir plus abordable d’année en année, les Marocains continuent de préférer «l’emprunter » à leurs voisins quand c’est possible. Ce qui les classe au quatrième rang mondial dans ce domaine.

C’est Assabah qui rapporte cette information plutôt insolite dans son édition du mercredi 10 août, expliquant que seuls les Belges, les Néerlandais et les Mexicains font mieux dans ce domaine que les Marocains. Bien entendu, quand on parle «d’emprunter» Internet à son voisin, on parle surtout d’accéder à son réseau Wifi sans forcément avoir son consentement.

Toujours d’après le quotidien, le Maroc est le seul pays africain et arabe à figurer dans le top 10 mondial de ce classement établi par Statista, un portail en ligne allemand offrant des statistiques issues de données d’instituts, d'études de marché et d'opinion, ainsi que de données provenant du secteur économique. Les données retenues pour élaborer ce classement se basent principalement sur un sondage effectué sur un échantillon composé de 1.000 à 7.000 personnes de chaque pays et s’étalant sur la période allant d’avril 2021 à mars 2022.

Comme le rapporte Assabah, 9% des Marocains reconnaissent utiliser les réseaux wifi d’autrui afin d’accéder à Internet. Le quotidien précise que la question posée à ces utilisateurs d’Internet parle bien «d’emprunt» du réseau. Mais il est communément admis que pour que cela soit un «emprunt», il faudrait qu’il y ait consentement du propriétaire, ce qui n’est souvent pas le cas. En effet, la plupart des «emprunteurs» du réseau des voisins le font en utilisant des logiciels de piratage ou en profitant de lacunes sécuritaires du réseau, comme l’absence d’une obligation de demander l’accès.

Par ailleurs, l’une des conclusions majeures à retenir de ce rapport est que les Européens restent les plus avides de cette pratique, au contraire des Etats-Unis et de la Chine où cela est moins commun. De même, on apprend que l’utilisation du réseau Wifi d’un voisin sans son consentement n’est pas considérée comme un délit dans des pays comme les Pays-Bas, au contraire d’autres pays comme la France où cela est sanctionnable par la loi.

Par Fayza Senhaji
Le 09/08/2022 à 22h52