El Jadida: un policier tire sur un «mcharmal» pour sauver son collègue

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Un policier a tiré vendredi matin, à El Jadida, quatre balles, dont deux de sommation, sur un «mcharmal» drogué qui s’apprêtait à agresser un autre policier avec un sabre. Blessé, le délinquant est d’abord passé par la case des urgences, en attendant de retourner en prison.

Le 07/10/2016 à 23h18

Il était 1h30 mn, ce vendredi matin à El Jadida. Les standards de la police ont été inondés toute la soirée d’appels de citoyens du quartier populaire d’Essaâdiyyine. Tous se plaignent de vols et d’agressions à l’arme blanche.

Selon le quotidien Assabah de ce week-end des 7 et 8 octobre, deux policiers appartenant au groupement motorisé de la police judiciaire de la ville, se sont immédiatement rendus sur les lieux où les agressions ont été signalées.

A leur arrivée, ils ont aussitôt repéré les deux agresseurs qui semaient la terreur dans les rues du quartier. L’un deux a été arrêté et menotté sans problème. Mais c’est en poursuivant le second délinquant que l’un des policiers a failli être dépecé par ce «mcharmal», muni d’un long sabre acéré et qui a violemment résisté aux injonctions du policier.

C’est grâce à un collègue, son supérieur en fait puisqu’il s’agit d’un inspecteur de police, que l’agent a eu la vie sauve.

En effet, l’inspecteur, voyant le danger que courait l’autre policier, a rapidement sorti son pistolet de service. Il a d’abord tiré deux balles en l’air en guise de sommation. Mais voyant que le «mcharmal» était déterminé à agresser le policier avec son sabre, il lui a directement tiré deux balles dans les jambes afin de le neutraliser. Une légitime défense, d’autant plus que le concerné était non seulement sous l’emprise de la drogue mais, plus grave, il s’est avéré être un récidiviste notoire déjà emprisonné pour une quinzaine d’agressions à l’arme blanche.

Les policiers l’ont ensuite transporté aux urgences de l’hôpital d’El Jadida où une opération chirurgicale a été nécessaire pour extraire les débris de balles.

Sa vie n’est certes pas en danger, mais il en passera cette fois-ci une bonne partie derrière les barreaux.

Par Mohammed Ould Boah
Le 07/10/2016 à 23h18