Education: les enseignants grévistes tombent sous le coup de l’abandon de poste

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Revue de presseKiosque360. La procédure pour abandon de poste sera appliquée à l’encontre des enseignants qui observent des sit-in et des grèves à Rabat. Certaines directions provinciales de l’Education nationale ont déjà activé la procédure.

Le 11/12/2019 à 20h10

Les relations entre les enseignants de l’enseignement primaire et du secondaire collégial, titulaires de diplômes supérieurs, et leur ministère demeurent tendues. Bien plus, les derniers développements risquent d'amplifier la tension entre les deux parties. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 12 décembre, des directions provinciales du ministère de l’Education nationale ont déjà commencé à mettre en application la procédure d’abandon de poste à l’encontre des enseignants qui observent, depuis le 2 décembre, des sit-in et des grèves à Rabat.

Dans la ville d’Azilal, précisent les sources du quotidien, une correspondance de la direction provinciale demande aux directeurs d’établissements scolaires d’activer la procédure à l’encontre des enseignants absents. Ce qui a provoqué une réaction de la coordination nationale des enseignants de l’enseignement primaire et du secondaire collégial, titulaires de diplômes supérieurs. Celle-ci est, en effet, montée au créneau pour dénoncer ces mesures qualifiées de répressives. Et de préciser que la procédure d’abandon de poste est cadrée par l’article 73 de la loi régissant la fonction publique, tout en faisant remarquer que le ministère se trouve, dans ce cas de figure, «devant des enseignants grévistes et non pas des enseignants absents». 

Si ces mesures d’activation de procédure d’abandon de poste viennent à être généralisées par les directions provinciales de l’Education nationale, la situation de cette catégorie professionnelle risque de se compliquer, font remarquer les sources du quotidien. Les syndicats des fonctionnaires de l’Education nationale et la coordination nationale des enseignants de l’enseignement primaire et du secondaire collégial, titulaires de diplômes supérieurs, avaient annoncé la prolongation du mouvement de grève pour la deuxième semaine consécutive à Rabat, où s’est concentrée la protestation de cette catégorie professionnelle. Celle-ci, qui revendique le droit à la promotion et au changement de cadre de rémunération, dénonce la «stagnation constatée au niveau du dialogue sectoriel, malgré les appels des enseignants, depuis trois ans».

Par Mohamed Younsi
Le 11/12/2019 à 20h10