Drogue: Connexion entre des trafiquants de Casa et de Dakhla

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Revue de presseKiosque360. L’effet domino des opérations de saisie de 8 tonnes de chira à Casablanca et à Dakhla commence déjà. Ces deux saisies ainsi que l’arrestation des membres des réseaux seraient la face cachée de l’iceberg. 30 individus sont impliqués.

Le 12/02/2015 à 01h10

Une brigade relevant du commandement régional de la gendarmerie royale de Casablanca, qui a saisi, lundi 9 février, 5 tonnes de chira et arrêté 7 membres d’un réseau de trafic de stupéfiants, a auditionné mardi deux fonctionnaires de la 44ème annexe administrative relevant de la préfecture de Ain Sebaa-Hay Mohammadi, rapporte Assabah dans son numéro de ce jeudi 12 février. En effet, les noms des deux employés en question ont été cités lors de l’enquête menée dans le cadre de cette affaire.

Le journal fait savoir que des éléments de la gendarmerie royale se sont rendus mardi vers 14h30 au siège de l’annexe administrative et procédé à l’audition des deux fonctionnaires accusés de falsification de documents officiels et du bail de location du dépôt où le réseau comptait stocker la drogue. D’après Assabah, c’est l’enquête avec le propriétaire du dépôt qui a conduit aux deux fonctionnaires, puisque le maître des lieux avait nié catégoriquement connaitre les locataires de son dépôt, dont les noms sont cités dans les rapports. Il affirmait même n’avoir jamais vu le contrat de bail qu’il n’a ni signé ni légalisé auprès des services compétents de l’annexe administrative.

Selon le journal, les personnes impliquées dans ce dossier ont atteint 30 mis en cause jusqu’à mercredi après-midi, dont sept sont en état d’arrestation, le reste étant en liberté. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour démêler l’écheveau de cette affaire qui semble n’être que l’arbre qui cache la forêt. D’autant plus que plusieurs cadres du commandement régional de la gendarmerie royale ont été déployés pour dénouer cette affaire, selon le quotidien qui précise que trois équipes d’enquêteurs se sont constituées. L’une mène ses investigations avec les employés et fonctionnaires de l’annexe administrative de Ain Sebaâ, la deuxième s’est rendue à Fès, alors que la troisième s’est déplacée à Dakhla où trois tonnes de drogue ont été saisis mardi.

Des sources estiment que ce dossier réserve bien d’autres surprises, et fera tomber des barons de la drogue. Surrtout, on se pose la question de savoir comment les camions chargés de grandes quantités de chira ont pu passer plusieurs barrages avant d’être interceptés à Casablanca ?

Les éléments de la gendarmerie s’évertuent, en menant leurs investigations, à parvenir à établir d’éventuels liens entre les réseaux arrêtés à Casablanca en possession de 5 tonnes de chira et à Dakhla avec 3 tonnes de drogue.

Par Samir Chennaoui
Le 12/02/2015 à 01h10