Dialogue social: les syndicats haussent le ton

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Les syndicats reviennent à la charge et dénoncent le silence du gouvernement. Deux réunions seulement ont eu lieu depuis la nomination de Saâd-Eddine El Othmani à la tête de l’Exécutif.

Le 21/12/2017 à 21h37

Après une bonne période d’accalmie, les syndicats menacent le gouvernement d’une nouvelle escalade à partir de la semaine prochaine.

Selon Al Ahdath Al Maghribiya, la Confédération démocratique du travail (CDT) menace à nouveau de recourir à la protestation pour dénoncer le mutisme du gouvernement quant au dialogue social qui tarde à redémarrer sur de bonnes et nouvelles bases.

Dans son édition du vendredi 22 décembre, le quotidien explique que le Bureau exécutif de la centrale syndicale a prévu de débattre, mardi prochain, des formes de protestations à envisager après le blocage du dialogue social par le gouvernement. 

Ce mutisme de l’équipe d’El Othmani est considéré comme une preuve du manque de volonté du gouvernement d’institutionnaliser le dialogue, une vieille revendication des partenaires sociaux des gouvernements successifs au Maroc.

Citant Abdelkader Zaïer, numéro 2 de la CDT, le journal écrit que le gouvernement n’a pas respecté les engagements pris par le passé, allusion faite à ce qui reste à appliquer dans l’accord du 26 avril 2011.

La même source indique à Al Ahdath Al Maghribiya que les syndicats en ont ras-le-bol.

La CDT n’est d’ailleurs pas la seule centrale à s’indigner du blocage du dialogue social. L’Union marocaine du travail (UMT) partage la même position. Son secrétaire général a récemment déclaré que «le dialogue social au Maroc est au point mort».

Le responsable syndical a également expliqué qu’il n’y a eu jusque-là que deux réunions avec le chef du gouvernement: la première était pour une prise de contact, tandis que la seconde a vu les syndicats faire leurs propositions sur la manière de mener ce dialogue à l’avenir.

Alors que Saâd-Eddine El Othmani se serait engagé à reprendre langue avec les syndicats dans «quelques jours», des mois sont désormais passés sans qu’aucune nouvelle rencontre n’ait lieu.

Les syndicats sont donc loin d’avoir enterré la hache de guerre et les «tergiversations» du gouvernement ne sont pas pour arranger les choses.

Par Fayza Senhaji
Le 21/12/2017 à 21h37