Des uniformes de gendarme vendus à 5.000 dirhams à des trafiquants

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Revue de presseKiosque360. Une enquête de la gendarmerie vient de révéler que des uniformes officiels sont utilisés pour faciliter les activités des réseaux d'immigration clandestine.

Le 04/07/2019 à 20h17

Décidément, les trafiquants ne sont jamais à cours d’imagination pour tenter de passer entre les mailles du filet. Une nouvelle affaire, qui vient d’éclater à Larache, vient de le prouver.

Dans son numéro du vendredi 5 juillet, Assabah affirme que les services de la gendarmerie enquêtent actuellement sur un trafic d’uniformes utilisés par les trafiquants d’émigrants. L’affaire a éclaté lorsqu’une bande est tombée à Larache, dans le nord du royaume, et que les services de la gendarmerie ont découvert qu’elle disposait d’uniformes (ou des parties d’uniformes) d’officier. Certaines des personnes impliquées ont même été interpellées alors qu’elles portaient ces vêtements réservés aux éléments de la gendarmerie. Elles auraient alors avoué les avoir achetés auprès de gendarmes, certains uniformes leur ayant été cédés contre une somme de 5.000 dirhams.

La même source ajoute que l’enquête se poursuit actuellement pour tenter d’identifier une des gendarmes ayant vendu ses tenues de travail à des trafiquants, après les révélations faites par une des intermédiaires dans l’immigration clandestine, qui a avoué avoir pu acheter un uniforme auprès d’une personne dont elle ne connaissait que le prénom. Cette intermédiaire avait été interpellée après l’interception de quatre candidats à l’immigration clandestine à Larache. Elle se serait alors présentée à la police en tenue de gendarme, les sommant de les libérer. Finalement, il s’est avéré que cette personne usurpait l’identité d’une gendarme. Sentant alors l’étau se resserrer sur elle, elle a finalement avoué avoir acheté l’uniforme dont elle se servait pour faciliter son trafic. Et même quand elle devait se rendre dans des administrations pour des affaires personnelles, elle mettait l’uniforme pour que les fonctionnaires lui accordent un traitement privilégié.

Par Fayza Senhaji
Le 04/07/2019 à 20h17