Des poupées en silicone en vente à Derb Omar!

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Revue de presseKiosque360. Depuis le début de cette semaine, les internautes marocains sont témoins d’une déferlante d’images de poupées en silicone made in China, mises en vente à des prix défiant toute concurrence. Ces objets sexuels sont-ils réellement en vente au Maroc? Le point.

Le 27/09/2016 à 19h35

Depuis le lundi 26 septembre, des photos de poupées en silicone sont massivement publiées sur les réseaux sociaux. Brunes, blondes, rousses, grandes, petites... De nombreuses annonces de vente proposent un large choix pour satisfaire tous les désirs de ceux que cela intéresse, à des prix variant entre 800 et 2.500 dirhams, nous rapporte Assabah dans son édition du mercredi 28 septembre.

Seulement, si l’idée de pouvoir s’acheter ces sex-toys grandeur nature en a ravi quelques-uns, elle a surtout provoqué l’indignation de la majorité des internautes qui y sont allés de leurs commentaires, demandant aux autorités et aux responsables d’intervenir pour mettre un terme à ce qu’ils considèrent comme des «actes illicites qui nuisent à la réputation de notre pays». D’autres internautes sont même allés jusqu’à défendre la thèse d’un «complot» dirigé contre le gouvernement Benkirane, à la veille des élections législatives…

Le quotidien arabophone nous apprend en outre qu’une opération d’investigation a au lieu durant toute la journée du lundi 26 septembre, en collaboration avec le caïd, chef de la deuxième annexe administrative, accompagné des forces auxiliaires et des services de la sûreté nationale, pour enquêter sur la vente de ces poupées au marché de Derb Omar, paradis des objets importés de Chine, des plus conventionnels aux plus insolites.

Après avoir fouillé tous les commerces du marché et interrogé les vendeurs, les autorités sont reparties bredouilles. Les seules poupées sur lesquelles la police ont réussi à mettre la main sont ces fameux mannequins exposés à l’entrée des différentes boutiques et habillés de façon à valoriser les vêtements... Mais, soupçonnant des ventes sous le manteau, les autorités ne comptent pas s’arrêter là, poursuit le journal. D’autres descentes auront lieu dans les jours qui viennent pour s’assurer de la non-commercialisation de ces gadgets sexuels qui, rappelons-le, sont interdits à la vente, au même titre que les sex-toys. 

Dans le chapitre «des crimes et délits contre l'ordre des familles et la moralité publique», du droit pénal marocain, l’article 503-2 stipule en effet: «Est puni de l'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de dix mille à un million de dirhams quiconque produit, diffuse, publie, importe, exporte, expose, vend ou détient des matières pornographiques similaires. »

Par Rania Laabid
Le 27/09/2016 à 19h35