Des influenceurs dans les filets des réseaux de sextorsion

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Revue de presseKiosque360. Un gang marocain de sextorsion, qui se cache derrière de faux noms de filles libanaises, vient de s’en prendre à de nombreuses personnalités influentes et très suivies sur les réseaux sociaux. L’affaire est actuellement entre les mains des enquêteurs des services de sécurité.

Le 06/10/2020 à 22h34

L’imprudence sur la Toile peut causer de graves désagréments aux utilisateurs. Plusieurs personnes influentes viennent de l’apprendre à leurs dépens, selon le quotidien Assabah du mercredi 7 octobre. Ainsi, plusieurs personnalités influentes seraient récemment tombées dans le piège tendu par une bande criminelle qui opère à partir du Maroc, et qui a réussi a établir une liste de victimes bien ciblées, selon des critères bien déterminées. Ces dernières doivent d’abord avoir un nombre conséquent de followers sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur Instagram. Les victimes doivent également, et bien évidemment, être bancables et donc prêtes à tout donner pour éviter tout scandale.

Pour ce qui est du modus operandi, nous explique Assabah, la bande de sextorsion se présente sous de faux comptes Instagram ou autres, établis aux noms de soi-disant jeunes filles libanaises qui, photos alléchantes à l’appui, contactent leurs victimes pour se présenter, leur dire qu’elles comptent parmi leurs fans et qu’elles désirent avoir des relations sexuelles virtuelles avec elles. Plusieurs personnes sont ainsi tombées dans le panneau, et n’ont pas tardé à s’en mordre les doigts quand elles ont été contactées par d’autres personnes inconnues les menaçant de déballer leurs images de nu sur la Toile, à mois de payer rubis sur l’ongle des sommes astronomiques.

Assabah, qui aurait reçu le témoignage de deux victimes, rapporte que certaines personnes se sont pliées à ce chantage sexuel pour éviter un scandale. Mais, vu le nombre de victimes, l’affaire a fini par éclater au grand jour. Ainsi, les enquêteurs seraient sur la trace de cette nouvelle bande de sextorsion, dont on sait déjà qu’elle opère avec des ordinateurs portables et des smartphones munis de disques durs et autres puces téléphoniques piratées en vue d’opérer dans l’anonymat le plus total. Ces criminels auraient même mis à point une application spécialement dédiée à la sextorsion, une pratique devenue très repandue à partir du Maroc, malgré le démantèlement récent de plusieurs réseaux de chantage sexuel à Casablanca, Safi, salé et Marrakech, qui visaient surtout les richissimes ressortissants des pays du Golfe, conclut Assabah.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 06/10/2020 à 22h34