Des dirigeantes associatives PJDistes soupçonnées de malversations comptables

Campagne nationale de solidarité

Campagne nationale de solidarité . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Des malversations comptables, relevées dans la gestion de l’Association «Attika pour l’émancipation féminine», font l’objet d’une enquête sur ordre de la Fondation Mohammed V pour le développement. Des femmes PJDistes, membres du bureau dirigeant, auront à rendre des comptes.

Le 12/04/2016 à 22h09

Le coordinateur régional de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité dans la région Fès-Meknès a donné l’ordre d’ouvrir une enquête sur les malversations constatées dans les comptes de l’Association «Attika pour l’émancipation féminine», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 13 avril.

D’après les documents que le journal Al Akhbar dit avoir consultés, cette Association, présidée par une dirigeante PJDiste locale et dirigée par plusieurs autres femmes du même parti, a connu nombre de malversations comptables destinées à obtenir, de manière détournée, certains avantages.

L’Association en question, qui veille sur la gestion d’un «Centre de formation et de requalification de la femme» dans la ville d’Imouzzar Kandar, relevant de la province de Sefrou, et reçoit des subventions pour son fonctionnement, est soumise à l’obligation de tenir une comptabilité.Or, il se trouve que ses dirigeantes, poursuit le journal, ont reçu des primes et indemnités en contrepartie des cours donnés dans le cadre du programme de lutte contre l’analphabétisme que ladite Association doit assurer au sein du Centre. Ce qui est en contradiction flagrante avec les buts poursuivis par l’Association.

Le journal souligne ainsi qu’une dirigeante PJDiste a reconnu avoir reçu de l’Association une somme de 12.000 DH à titre d’indemnités pour les cours d’alphabétisation qu’elle a donnés. Et ce montant représente, précise le quotidien, 50% des indemnités reçues par l’Association. Sans parler d’autres indemnités encaissées par cette dirigeante en sa qualité de présidente de l’Association, de même qu'en sa qualité d’enseignante ou d’activiste associative.

De l’argent qui change donc de mains, par cupidité ou par insouciance, rappelle le journal, alors que la dirigeante en question ne dispose d’aucune autorisation du ministère de l’Education nationale pour prendre de telles libertés.

Suite à la mise à nu de cette supercherie et au déclenchement d’une enquête par les autorités, l’ancienne présidente de l’Association n'a cessé de s'agiter pour exercer des pression sur les femmes membres du nouveau bureau, allant jusqu'à les pousser à présenter leur démission.

Maintenant que l’affaire bouillonne, le Centre de formation et de requalification de la femme, malgré l’argent public dépensé pour assurer son fonctionnement, vit aujourd’hui une situation de blocage. Il est même menacé de fermeture.

Par Abdelouahed Kidiss
Le 12/04/2016 à 22h09