Démantèlement d’un réseau de traite d’êtres humains

DR

Revue de presseKiosque360. Les polices marocaine et espagnole ont procédé respectivement, à Fnideq et dans le préside occupé de Sebta, au démantèlement d’un important réseau de passeurs. Ces derniers ont organisé des traversées illégales entre les deux rives pour des migrants marocains, algériens et africains.

Le 25/03/2019 à 23h00

En coordination avec la police marocaine, la police du préside occupé de Sebta a procédé, dimanche dernier, à l’arrestation de plusieurs individus soupçonnés d’être impliqués dans le trafic des migrants du Maroc vers l’Espagne. Ce réseau de passeurs s’activait dans le préside occupé de Sebta et ses alentours, dans la région de Fnideq. Selon des sources policières de Sebta, l’opération de démantèlement est toujours en cours. L’enquête est gardée secrète dans le but d’interpeller tous les individus mêlés à ce réseau, qui a organisé plusieurs traversées illégales entre les deux rives. Cette bande de passeurs exploitait des citoyens marocains, des Algériens et une minorité d’Africains subsahariens.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 26 mars, que l’opération de police a commencé tôt dimanche matin. Les enquêteurs ont reçu des informations précises sur l’existence d’un groupe de passeurs et de candidats à l’immigration dans quelques appartements du quartier El Principe. Un quartier connu pour l'insécurité patente qui y règne et dont la majorité des habitants sont des Marocains. Les éléments de la police nationale espagnole ont fait des descentes dans plusieurs maisons et ont interpellé plusieurs suspects. Selon des sources autorisées dans le préside marocain occupé, le nombre des individus arrêtés, jusqu’à ce lundi, s’élève à 24 suspects. La même opération a eu lieu à Fnideq quand les éléments de la police marocaine ont investi plusieurs maisons et arrêté des suspects, toujours soumis actuellement à une enquête approfondie.

Selon des sources du journal précité, ce groupe est considéré comme l’un des plus grands réseaux de traite d’êtres humains démantelés au cours des deux dernières années dans la région. Auparavant, les autorités espagnoles avaient l’habitude de coordonner avec les candidats marocains à l’immigration qu’elles avaient arrêtés et qui leur révélaient les noms des membres de ces réseaux. Il est, d’ailleurs, probable que cette coopération des candidats marocains à l’immigration soit derrière cette opération. En contrepartie, les autorités espagnoles leur promettaient de les transférer vers l’Espagne pour leur octroyer des documents de séjour.

Par Hassan Benadad
Le 25/03/2019 à 23h00