Déchets sur la voie publique: prison et amendes pour les contrevenants casablancais

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil de la ville a décidé d’appliquer la loi 28.00 relative à la gestion des déchets dans son volet lié aux sanctions et prévoyant des amendes et des peines de prison pour tout contrevenant. Auparavant, les autorités mèneront une campagne de sensibilisation auprès des habitants.

Le 22/01/2020 à 21h13

Le Conseil de la ville de Casablanca a décidé d’activer le volet des sanctions prévues dans la loi 28.00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, en coordination avec la société «Casa environnement». Une décision qui coïncide avec le début de la collecte des déchets, dans la capitale économique, par les nouvelles société délégataires «Derichebourg» et «Averda». La police administrative est chargée d’effectuer des rondes quotidiennes sur le terrain pour vérifier si la population respecte les heures fixées au dépôt des déchets ménagers dans les quelque 26.000 bennes à ordures installées récemment dans les quartiers de Casablanca.

Les autorités de la ville comptent, en premier lieu, mener une campagne de sensibilisation auprès des habitants, des restaurateurs et autres grands pollueurs, avant de passer à la phase des sanctions. Il sera procédé alors à des procès verbaux de contraventions à l’encontre de tous ceux qui contribuent à l’accumulation des déchets autour des bennes à ordures. Ces PV seront par la suite soumis à la justice qui statuera sur leur fondement avant de prononcer des sanctions financières ou privatives de liberté, selon le type d’infraction prévue dans la loi précitée.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 23 janvier, que l’article 70 de cette loi est on ne peut plus sévère envers les contrevenants. Cet article prévoit, en effet, une amende de 10.000 à 2.000.000 de dirhams et une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans pour toute personne qui dépose, jette ou enfouit des déchets considérés comme dangereux ou procède à leur stockage, traitement, élimination ou incinération. La même loi prévoit une amende de 200 à 10.000 dirhams pour toute personne qui dépose, jette, enfouit, stocke, traite, incinère ou élimine les déchets ménagers, industriels, médicaux ou pharmaceutiques non dangereux. Il faut rappeler que les deux nouvelles sociétés chargées de la collecte des déchets ont commencé à installer de grandes bennes à ordures dans les différents quartiers de la ville, après avoir mis en service un nouveau parc de camions de ramassage de déchets.

Par Hassan Benadad
Le 22/01/2020 à 21h13