De lourdes charges pèsent contre Cheikh Fizazi

Hanane contre Fizazi, le feuilleton de l'automne.

Hanane contre Fizazi, le feuilleton de l'automne. . DR

Revue de presseKiosque360. Le prédicateur salafiste Mohamed El Fizazi chercherait-il à induire en erreur l’opinion publique et les enquêteurs, dans l'espoir d'échapper aux lourdes charges qui pèsent contre lui?

Le 17/10/2017 à 10h17

L'affaire qui oppose le prédicateur salafiste Mohamed El Fizazi à Hanane passionne les réseaux sociaux. Le feuilleton se poursuit et promet, d'ailleurs, de nouveaux rebondissements. En effet, la prétendue réconciliation, avancée par le cheikh via une vidéo postée sur les réseaux sociaux et le montrant chez la famille de Hanane, parmi les siens, n'a jamais eu lieu. La vidéo en question remonte, en effet, au mois de septembre et a été tournée à l’occasion de la fête de l’Aid Al Adha, déclare le frère de Hanane au quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte ses propos dans son édition de ce mardi 17 octobre. Et de préciser que sa sœur a déposé une plainte contre le cheikh salafiste, l’accusant de l’avoir exploitée et d'avoir orchestré l’opération de son enlèvement par des inconnus qui l’ont violentée.

Ces accusations ont été confirmées par les avocats de Hanane, dans une déclaration au quotidien. «Tous les détails concernant cette plainte seront dévoilés lors d’une conférence de presse qui sera organisée, ce mardi, par les avocats de la défense».

Autant dire que de lourdes charges pèsent toujours contre le prédicateur salafiste. Ces charges seront encore aggravées par ses tentatives d’induire en erreur l’opinion publique et les enquêteurs en essayant de forcer une réconciliation et d’accélérer les procédures de mariage, pour échapper à la justice.

La plainte déposée par Hanane sera certainement jointe à celle toujours en cours à Tanger, où la police judiciaire poursuit ses investigations à propos des allégations d’enlèvement, de violence et de menaces. Le quotidien précise, à ce propos, qu’au cas où ces accusations devaient être retenues contre le cheikh salafiste, celui-ci pourrait encourir une peine de réclusion criminelle allant jusqu’à dix ans. Et ce, que le mariage ait lieu ou pas.

Par Mohamed Younsi
Le 17/10/2017 à 10h17