Dakhla: l'artisanat, un riche savoir-faire ancestral

Le travail du cuir, qui repose sur la tannerie de peaux de chèvres et de chameaux, est un métier exercé en majorité par les femmes sahraouies, qui utilisent plusieurs outils pour ce faire. 

Le travail du cuir, qui repose sur la tannerie de peaux de chèvres et de chameaux, est un métier exercé en majorité par les femmes sahraouies, qui utilisent plusieurs outils pour ce faire.  . Souilme Bouaamoud / Le360 (capture image vidéo)

Le 08/05/2022 à 10h53

VidéoL’artisanat représente un legs historique incommensurable pour les populations sahraouies des provinces du Sud du Royaume. Les tendances de production, et les méthodes de commercialisation ont connu de grandes transformations, résultant de la sédentarisation des Sahraouis ainsi que des changements intervenus dans leurs habitudes de consommation.

Dans les Provinces du Sud, comme à Dakhla, l’artisanat se concentre plus particulièrement sur le traitement par les artisans des peaux de chèvres et de chameaux, en plus de l’ivoire coloré et l’argile locale transformés en produits utiles et œuvres d’arts tels que les bijoux et les articles décoratifs en cuivre.

Le développement de l’industrie artisanale est ainsi lié à l’héritage culturel des Sahraouis lequel, dans une large mesure, dépend de l’élevage de chèvres et de chameaux, puisque les peaux de ces animaux sont utilisées pour la fabrication d’autres objets tels que les divans et les semelles en cuir pour ne citer que ceux-là.

D’ailleurs, le travail du cuir est un métier exercé en majorité par les femmes sahraouies. Il repose, dans une première phase, sur la tannerie des peaux de chèvres et de chameaux. Pour ce faire, les femmes sahraouies utilisent un outil de dessin en couleur appelé Alkhatata, un instrument de découpage appelé Alkabda et un autre de broderie appelé Lachfa.

Dans une déclaration pour Le360, Fatima, artisane du cuir, explique que «ce travail demande un grand effort, une bonne maîtrise des outils et une énorme concentration. Les produits en cuir conviennent à la fabrication des coussins, des tapis, des ornements, des sacs, des couvertures du Coran et bien d’autres».

Pour sa part, le travail de l’argent reste le métier le plus répandu dans les Provinces du Sud, notamment pour la joaillerie. C’est principalement un métier d’hommes, mais il existe de plus en plus de femmes qui s’y intéressent. L’artisan de l’argent fabrique des bagues, des boucles d’oreilles, des bracelets et des colliers en utilisant des fours et des instruments traditionnels.

Hassan Baraka, un fabricant traditionnel, révèle que «les pièces les plus importantes et les plus portées par les femmes sont le bracelet de cheville, ainsi que le bracelet en cuivre depuis toujours utilisé pour traiter les rhumatismes». 

En somme, les potentialités de l’industrie de l’artisanat dans les provinces sahariennes sont énormes. Elles peuvent prétendre à plus de croissance et de dynamisme, grâce au tourisme.

Par Souilme Bouaamoud
Le 08/05/2022 à 10h53