Daach: Le Marocain qui menace de "reconquérir l’Espagne" reconnu!

Les Marocains de l'EIIL, de redoutables jihadistes loin de chez eux.

Les Marocains de l'EIIL, de redoutables jihadistes loin de chez eux. . DR

Revue de presseKiosque360. L’émir de Daach qui avait menacé, via les réseaux sociaux, d'une nouvelle "Conquête musulmane" l’Andalousie, est un Marocain d’Espagne répondant au nom d’"Abou Issa".

Le 01/09/2014 à 10h46

Fin de mystère sur l’identité de "l’émir" marocain de Daach, à l’origine de la fracassante menace de "reconquête musulmane" de l’Espagne! "Le leader marocain de l’Etat islamique qui avait directement menacé l’Espagne de nouvelle conquête musulmane n’est autre que le Tétouanais Noureddine El Majdoubi, alias Abou Issa", révèle Al Massae, dans son édition du lundi 1 septembre. Le quotidien, qui affirme détenir cette information auprès de sources dignes de foi, indique que cette identification a pu être obtenue grâce à un travail de "plusieurs semaines" effectué conjointement par les services de renseignement marocains et espagnols. Les premières informations dévoilées font ainsi état d’un djihadiste au parcours mouvementé, à l’instar de son nom de famille : El Majdoubi. Né à Tétouan en 1970, il émigre clandestinement en 1996 vers l’Espagne, précisément vers la localité basque de Cadreita (Navarra), point de départ d’une odyssée -mélange de trafic de drogue, de prêches religieux enflammés- le tout ponctué d’arrestations et d’évasions version "Prison Break" !

Toujours selon les sources d’Al Massae, la première évasion remonterait à 2007 quand, à la faveur d’une sortie programmée au profit de ses codétenus, il trompe la vigilance des matons pour s’enfuir hors de la prison de Nanclares. A l’époque, El Majdoubi s’adonnait encore au trafic de drogue. Il se signalera plus tard à l’attention de la Guardia civil à ce titre, encore plus effarant, de "dynamo" des cellules terroristes alors très actives en Espagne. A ce moment-là, El Majdoubi avait réussi à tisser des liens avec nombre de jeunes ressortissants dont il hébergeait une bonne partie dans son appartement situé sur le boulevard "Arralar de Catrina", dans la région autonome basque. Parmi ces jeunes ressortissants, figurent Salaheddine Guitoun, l’autre Marocain de Daach, Mohamed Nebbar, arrêté en 2003, à la veille des attentats terroristes qui ont secoué Madrid en ce jeudi 11 mars 2004 de macabre mémoire. A cette époque, marquée par un vaste coup de filet antiterroriste en Espagne, Nebbar a été arrêté simultanément avec Noureddine El Majdoubi, pour appartenance (présumée) à des cellules islamistes extrémistes. Nebbar sera maintenu en détention, alors que Majdoubi sera relâché. Depuis, c’est parti pour des allers retours virevoltants entre les régions de San Sebastian et Cadreita. "Ces déplacements d’une région à l’autre avaient pour but d’échapper à la vigilance des services de renseignement, qui ont perdu toute trace de Majdoubi depuis 2007", explique Al Massae. Ce n’est que dernièrement que le redoutable Majdoubi a refait apparition, mais cette fois pour menacer l’Espagne une nouvelle "Reconquista" musulmane !

La nouvelle vie du "Viejo" de Daach !

"Le Viejo de Daach, et son fils Ilyass, passent leur première nuit à la prison Zaki de Salé", titre, pour sa part, "Al Ahdate Al Maghribiya", dans sa dernière livraison. Référence est, ici, faite au "vieux" émir de Daach, Ahmed Chaâra, alias "Abou Hamza", arrêté à la frontière syro-turque et extradé, il y a deux semaines, vers le Maroc par les services français. "Le juge antiterroriste de Salé a ordonné, vendredi dernier, le transfèrement d’Ahmed Chaâra vers la prison Zaki, à Salé, après avoir été inculpé de "constitution de bande criminelle dans le but de commettre des actes terroristes au Maroc et d’atteinte à la sécurité de l’Etat", rapporte Al Ahdath. Même intérêt pour Ahmed Chaâra relevé sur les colonnes du quotidien "Akhbar Al Yaoum. "Chaâra incarcéré pour préparation d’actes terroristes", titre la publication en révélant, en rapport avec les Marocains de Daach, la décision des Pays-Bas de déchoir de leur nationalité hollandaise tous les jihadistes partis combattre en Syrie et en Irak. Cette décision prise par le gouvernement hollandais -et donc, en dehors du circuit judiciaire - aurait un effet plutôt dissuasif face au risque d’un retour massif des jihadistes partis combattre aux côtés de l’Etat présumé islamique du terroriste Abou Bakr el-Baghdadi.

Par Ziad Alami
Le 01/09/2014 à 10h46