Cyber-escroquerie: «Meriem Habouba» et «Badra» dans les filets de la police

DR

Revue de presseKiosque360. Deux jeunes hommes, qui se faisaient passer pour des jeunes femmes au physique attrayant via des sites de conversation privée, viennent d’être arrêtés par les services de la police judiciaire pour chantage et escroquerie.

Le 22/10/2015 à 01h00

L’arnaque sur Internet et surtout à la webcam touche de plus en plus de victimes au Maroc. Cette fois-ci, ce sont deux jeunes hommes qui viennent de tomber dans les filets des limiers de la police de Meknès et de Témara, pour chantage et escroquerie sur Internet.

Le premier, un étudiant de 20 ans dans un institut de technologie appliquée à Meknès, a été appréhendé ce mercredi 21 octobre en flagrant délit par les services de police, alors qu’il s’apprêtait à toucher la somme de 40.000 DH des mains de sa victime.

Dans son édition de ce jeudi 22 octobre, «Assabah» rapporte que la victime de cette arnaque est le directeur d’une grande école et qu'il a été approché par l’étudiant qui se faisait passer pour une jeune femme du nom de «Badra».

Après une série d’échanges sur Internet, le directeur est séduit. Il se lâche, puis se fait prendre en photos et se laisse filmer dans des positions «impudiques». C’est à ce moment que «Badra» lève le voile sur sa vraie identité. Le directeur est piégé. L’arnaqueur le somme alors de lui verser les 40.000 DH s’il ne souhaite pas voir «son film» diffusé sur la Toile.

Le directeur, se retrouvant dans une situation qui menaçait sa réputation, obtempère. Il se confie toutefois à un ami qui lui conseille de se diriger vers les services de la police. Ceux-ci finiront par mettre la main sur le jeune étudiant.

L’autre cyber-arnaqueur, rapporte «Assabah», est un jeune lycéen de 18 ans de Témara. Son alias: «Meriem habouba», une jeune fille qui séduira sa victime, un originaire des pays du golfe, via le réseau social Skype. Le «khaliji», comme le directeur, tombe dans le piège. «Meriem Habouba» lui demande alors la somme de 30.000 DH qui lui sera versée sans la moindre hésitation. La victime ne voulait en aucun cas souiller sa réputation.

Sauf que le scénario va se répéter une seconde fois. «Meriem Habouba» revient à la charge et demande cette fois-ci de nouvelles sommes d’argent. La victime pressent que l’arnaquer ne lâchera plus prise. Le «Khaliji» se voit alors obligé de faire appel à un avocat qui lui conseille de porter plainte auprès du parquet général. Celui-ci ordonnera l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Illico, les limiers se mettent au travail. En remontant les traces du premier versement effectué par la victime, ils finiront par identifier l’adresse du domicile de «Meriem habouba». La perquisition se révèle fructueuse. Le jeune lycéen avait en sa possession un ordinateur où étaient conservées des vidéos similaires à celle du «Khaliji».

Par Mounir El Figuigui
Le 22/10/2015 à 01h00