Criminalité: l'antenne d'Interpol à Rabat reçoit une liste d'Africains recherchés

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Revue de presseKiosque360. Le bureau d’Interpol à Rabat a reçu une liste de suspects africains qui auraient des liens avec un réseau criminel impliqué dans la traite d’êtres humains et le soutien à des groupes extrémistes. Deux des suspects sont recherchés à l’échelle nationale et un troisième serait un takfiriste.

Le 24/02/2021 à 20h36

L’antenne d’Interpol à Rabat a reçu une nouvelle liste de suspects africains recherchés au niveau international pour leur implication dans la traite d’êtres humains et leur soutien à des groupes extrémistes. Le quotidien Al Massae rapporte que les individus recherchés auraient des liens avec une organisation criminelle composée de 16 membres, dont l’un est originaire d’un pays d’Afrique subsaharienne. Ce réseau est suspecté d’avoir aménagé des dépôts de fabrication d’équipements servant à l’organisation d’opérations d’immigration clandestine, à la traite d’êtres humains, au trafic international de drogue et de psychotropes. 

Les membres de cette bande criminelle ont été interpellés par une brigade spécialisée composée de 15 groupes de recherches, d’investigations et d'interventions sur le terrain. Les perquisitions ont permis de saisir cinq dépôts de fabrication et de préparation de moyens logistiques destinés à organiser des opérations d’immigration illégale et de traite d’êtres humains.

Le quotidien Al Massae rapporte que l’enquête préliminaire a révélé que deux des suspects faisaient l’objet d’un avis de recherche à l’échelle nationale pour trafic de migrants, escroquerie, faux et usage de faux. Un troisième suspect, qui figure parmi les interpellés, serait profondément imprégné par l’idéologie takfiriste. Les enquêteurs sont à la recherche des cerveaux de cette cellule. D’autant que les Africains recherchés seraient suspectés d’avoir des relations avec une organisation criminelle démantelée récemment. 

Une descente policière avait, en effet, permis de saisir des dizaines de zodiacs, 23 moteurs marins, 8 voitures, sept bidons d'essence de 30 litres, ainsi que six boussoles et une pompe à air. Les perquisitions ont, en outre, permis de découvrir tout un arsenal d’équipements servant à l’organisation de l’immigration clandestine, dont 1.000 bouées de sauvetage, des huiles de moteur, des machines à coudre et du tissu entrant dans la fabrication de bateaux pneumatiques.

Par Hassan Benadad
Le 24/02/2021 à 20h36