Crime crapuleux à Tanger: un herboriste tué, découpé et brûlé par un Egyptien

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. C’est finalement ce week-end que le pôle DGSN-DGST a réussi à résoudre l’énigme de la disparition, depuis novembre dernier, d’un commerçant casablancais. Tombé dans un guet-apens tendu par un ancien associé égyptien, l’homme a été assassiné, réduit en morceaux, puis en cendres.

Le 25/03/2019 à 03h03

Vendredi dernier, la DGSN a diffusé un communiqué dans lequel elle affirme que sur la base de renseignements précis fournis par la Direction générale de la surveillance du territoire, les services coordonnés de la police judiciaire de Tanger et de Casablanca ont arrêté, le même jour, un ressortissant égyptien présumé être l'assassin d'un commerçant casablancais, disparu depuis novembre dernier.

Selon Al Akhbar de ce lundi 25 mars, c’est grâce à l’arrestation d’un complice marocain de ce crime que la PJ a réussi à démêler l’écheveau de cette énigme, en retrouvant tous les éléments de ce crime et le flashback de son déroulé.

En début novembre dernier, Abou Nasser, nom de la victime, 60 ans et riche herboriste de Casablanca, est invité à se rendre à Tanger par son ancien associé à Tétouan, un Egyptien, marié à une Marocaine. Légalement établi au Maroc, en vertu de ce mariage, ce dernier exerçait dans la médecine alternative, une affaire louche à travers laquelle il vend de nombreux produits à base d’herbes médicinales, en faisant croire à ses clients qu’il s’agit d’une panacée infaillible à tous leurs maux et maladies. C’est d'ailleurs à travers ce commerce qu’il a noué des relations d'affaires avec l’herboriste casablancais, lui aussi actif dans plusieurs villes du nord du Maroc, allant même jusqu’à s’associer dans un commerce commun à Tétouan.

Finalement, les rapports entre les deux hommes se tendent au fil des ans, suite à l’accumulation de dettes, impayées par l’Egyptien. Ce dernier sera même traîné par d’autres créanciers devant les tribunaux et aurait passé un certain temps derrière les barreaux.

Suite à un guet-apens minutieusement préparé, l’Egyptien a fait venir sa victime à Tanger, sous prétexte de régler un différend financier. L'herboriste s’y est rendu à bord de sa voiture personnelle, de marque Dacia, avant de ne plus donner signe de vie. Sa famille a rapidement alerté la police de sa disparition, et l’un de ses fils a reçu, selon le quotidien Assabah, des textos envoyés à partir du téléphone de son père, où il aurait décelé des mots typiquement égyptiens, mais sans rien y comprendre.

Finalement, et en attendant la fin de l’enquête qui a été confiée à la police scientifique, on apprend qu’Abou Nasser a été tué par l’Egyptien et un complice marocain. Ils l’ont également transporté à bord de sa voiture vers un lieu désert entre Tanger et Asilah. Là, se référant peut-être à l’actualité brûlante à la même époque de l’affaire du journaliste saoudien Kashoggi, ils ont tenté de faire disparaitre le corps, en le découpant en plusieurs morceaux avant de le brûler et de le réduire en cendres. Or, ce sont justement ces cendres qui ont été retrouvées par la police et dont l'analyse de l'ADN va confondre l’Egyptien et son complice, auteurs de ce crime crapuleux.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/03/2019 à 03h03