Covid-19: la chaleur et l'humidité à la rescousse?

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Revue de presseKiosque360. L’Académie de médecine en France a supervisé une étude comparative de pays soumis à un climat tempéré et de pays d’Afrique intertropicale. Les résultats montrent que la température élevée réduit la propagation du «SARS-Cov-2», confirmant l’impact du climat sur le Covid-19.

Le 26/05/2020 à 20h12

L’Académie nationale de médecine (ANM) en France indique que plusieurs études confirment les effets sur le coronavirus de la température et du taux d’humidité dans l’air. Les chercheurs ont, en effet, pu établir l’existence d’un lien de causalité entre les conditions climatiques et le nombre de nouveaux cas positifs et de décès. Ainsi, un degré de plus permet de réduire le nombre de nouveaux cas de 3,1% et celui des décès de 1,2%. Pour vérifier la fiabilité de ces recherches, l’ANM a supervisé une étude via un réseau constitué de 19 médecins, pharmaciens et autres cadres hospitaliers exerçant dans différents pays. 

Une partie de ces cadres médicaux ont travaillé dans des zones soumises à un climat tempéré comme la France et l’Italie, tandis que l’autre partie exerçait en Afrique intertropicale dans des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Togo, le Gabon et les régions françaises d’outre-mer. L’objectif de cette étude, souligne l’ANM, visait à déterminer l’impact de la chaleur sur le taux de contamination par le coronavirus, à travers une étude comparative des données collectées dans les zones intertropicales et les pays européens.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 27 mai, qu’il a été demandé à toutes les parties concernées par cette étude d’élaborer des données à partir du premier cas de coronavirus déclaré. Les cas confirmés devaient répondre aux critères définis par les autorités sanitaires françaises, à savoir le recensement des cas locaux et ceux en provenance de l’étranger, ainsi que le nombre de personnes hospitalisées et décédées. Les participants à cette étude devaient, en outre, relever la température moyenne durant une semaine, noter la densité de la population et observer la situation des voyageurs atteints par le Covid-19, les cas soumis à un traitement à la chloroquine et le degré de respect du confinement.

Les résultats montrent que l’indice de propagation de la pandémie a atteint 2,67 en Europe sous une température de 11,2 degrés, tandis que l’indice dans les pays du sud du Sahara s’élève à 0,03 sous une température moyenne de 34,8 degrés. Ces conclusions, souligne l’ANM, démontrent que la température élevée réduit la propagation du «SARS-Cov-2» et étaye la thèse de l’impact du climat sur le Covid-19. Du coup, l’Académie recommande d’intégrer le facteur climat dans l’opération de modélisation du phénomène épidémique et de prendre en considération les prévisions climatiques dans les centres de décision chargés de la gestion de la crise de la pandémie de Covid-19.

Par Hassan Benadad
Le 26/05/2020 à 20h12