Corruption: ce qu’a dit le DG de la Radeef avant le verdict

El Hanafi Aboukir.

El Hanafi Aboukir. . DR

Revue de presseKiosque360. Avant d’être condamné à un an de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams, le directeur général de la RADEEF, El Hanafi Aboukir, a rejeté toutes les accusations de corruption qui pesaient sur lui. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Assabah.

Le 19/05/2022 à 21h36

Le 17 mai dernier, , la chambre des crimes financiers de première instance, près la Cour d’appel de Fès, a rendu son verdict à l’encontre du directeur général de la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEEF), El Hanafi Aboukir. Ce dernier, impliqué dans une affaire de corruption, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams.

Poursuivi en état d’arrestation pour trafic d’influence et corruption, El Hanafi Aboukir avait été interpellé en octobre 2021 par la police judiciaire en flagrant délit de corruption. Cette interpellation intervenait suite à une plainte déposée par un entrepreneur qu’il avait alors accusé de lui avoir demandé de verser un pot-de-vin en échange de la remise d’un document. Une situation qui a poussé le plaignant à appeler le numéro vert dédié à la lutte contre la corruption mis en place par le ministère public.

Dans sa livraison du 20 mai, le quotidien Assabah rapporte le dernier mot d’El Hanafi Aboukir avant le prononcé du verdict, le condamnant à un an de prison ferme et une amende de 20.000 dirhams. Après huit mois en détention préventive à la prison Bourkaiz de Fès, le directeur général de la RADEEF s’est dit “victime de son sérieux et de sa volonté de vouloir nettoyer l’administration des comportements irresponsables”.

Cet effort, l’accusé assure l’avoir entrepris dès son arrivée à la tête de la RADEEF, six mois avant son interpellation en provenance de la Régie d’Oujda après une longue expérience à Agadir. Lors de son dernier mot face au juge, ce sexagénaire et père de trois enfants a réfuté toutes les accusations portées par le plaignant, en soulignant que cet entrepreneur à l’origine de cette affaire ne s’est pas constitué partie civile dans le cadre du procès.

Aux yeux de l’accusé, le plaignant n’est qu’une personne “poussée” par une partie qu’il n’a pas nommée, se contentant de dire dans des propos rapportés par le quotidien Assabah: “On ne voulait pas que je travaille”. Toujours face au juge, le directeur général de la RADEEF a également réfuté ses propres déclarations contenues dans le PV de la brigade judiciaire sous prétexte qu’il était en dépression tout au long de la procédure d’enquête.

Ainsi, El Hanafi Aboukir a assuré ignorer le contenu de l’enveloppe alors qu’il avait déclaré lors de l’instruction qu’il s’agissait d’un “cadeau” offert par l'entrepreneur qui a porté plainte. Ce dernier jure avoir donné au directeur général de la Régie des sommes importantes d’argent, allant de 30.000 dirhams à 50.000 dirhams à chaque fois. Au total, il lui aurait donné pas moins de 200.000 dirhams. 

Par Khalil Rachdi
Le 19/05/2022 à 21h36