Coronavirus: 27 nouveaux cas recensés au Maroc, le bilan passe à 170 (Infographie)

Les Casablancais s'habituent au port des masques de protection contre le coronavirus.

Les Casablancais s'habituent au port des masques de protection contre le coronavirus. . Adil Gadrouz

27 nouveaux cas ont été recensés, ce mardi, par le ministère de la Santé. Le bilan passe à 170 personnes infectées par le coronavirus au Maroc. Les détails, en infographie, par régions.

Le 24/03/2020 à 17h35

Après avoir marqué sa plus forte progression, avec 28 cas annoncés lundi 23 mars, la pandémie coronavirus enregistre un nouveau nombre élevé de personnes contaminées. 27 nouvelles personnes ont été testées positives au Covid-19, annonce le ministère de la Santé ce mardi 24 mars à 18h00. 

Les villes les plus touchées sont Casablanca (41 cas), Rabat (23) et 22 cas pour chacune des villes de Meknès et Marrakech. A Fès, le nombre des cas a atteint 14.

Le bilan grimpe à 170 cas depuis l'annonce du premier patient testé positif le 2 mars 2020.

Le nombre de personnes décédées à cause de complications liées au Sars-CoV-2 a également progressé de 1. Une nouvelle rémission a été annoncée par le ministère de la Santé. Au total 5 décès, contre 6 guérisons ont été dénombrés par le ministère de la Santé.

Le ministère de la Santé a également précisé que le nombre de patients contaminés par le coronavirus, en provenance de l'étranger, représente 57% tant que le pourcentage des cas d'origine locale s'établit à 53%.

Rappelons que le Maroc a proclamé l’état d’urgence sanitaire, entré en vigueur vendredi 20 mars dernier, à 18 heures. Un projet de décret fixant les modalités de cette situation exceptionnelle a été adopté, hier, dimanche 22 mars, par le Conseil de gouvernement.

Ce même projet de décret-loi sur les dispositions relatives à l'état d'urgence sanitaire a été adopté, lundi 23 mars, à l’unanimité par les commissions de l’Intérieur des Chambres des représentants et des conseillers. En vertu de ce texte, toute infraction, durant la période d'urgence sanitaire, aux mesures décidées par les autorités est passible d’une peine de prison oscillant entre un et trois mois et/ou une amende variant entre 300 et 1.300 dirhams, sans préjudice de la peine la plus lourde.

La même sanction est prononcée contre quiconque qui par violence, menace, fraude ou contrainte, entrave l'application des décisions des pouvoirs publics prises dans ce sens. Les marches scandaleuses, dans la nuit de samedi à dimanche, par plusieurs dizaines de personnes dans les rues de Tanger, de Tétouan et de Fès ont accéléré l’adoption de ce projet de décret-loi.

La population est appelée à respecter le confinement à son domicile et à limiter ses déplacements, selon des consignes précises délivrées par le ministère de l'Intérieur. Une attestation obligatoire de circulation est délivrée par les autorités compétentes aux citoyens, pour des cas précis.

Le Maroc n’est pas le seul pays qui a appelé la population à rester à la maison. Le confinement de l'Inde, qui entrera en vigueur ce mardi à minuit (18H30 GMT), porte à plus de 2,6 milliards le nombre de personnes appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles pour lutter contre la propagation du Covid-19, selon un comptage réalisé mardi 24 mars par l'AFP.

Le nouveau coronavirus a fait au moins 16.961 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un nouveau bilan établi par l'AFP.

Plus de 386.350 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 175 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

«C'est déchirant. La pandémie s'accélère», a commenté le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Pour lui, il est toutefois possible de «changer sa trajectoire», avec davantage de tests de dépistage et de mises en quarantaine des personnes exposées.

Le FMI a prévenu que le coronavirus pourrait plonger le monde dans une récession pire que pendant la crise financière de 2008.

«L'impact économique est et sera grave, mais plus le virus est arrêté rapidement, plus la reprise sera rapide et forte» en 2021, a estimé sa directrice générale Kristalina Georgieva.

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Par Mehdi Heurteloup
Le 24/03/2020 à 17h35