Chantage aux arrestations fictives: une bande démantelée, une mendiante récoltait le butin

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Revue de presseKiosque360. La brigade nationale de la police judiciaire a déféré devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat trois personnes, dont une mendiante, pour leur implication présumée dans plusieurs opérations d’escroquerie liées à des arrestations fictives. Les détails.

Le 13/02/2020 à 19h20

La brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a démantelé dernièrement une bande criminelle spécialisée dans l’escroquerie aux arrestations fictives, nous apprend le quotidien arabophone Assabah dans son édition de ce vendredi 14 février.

Les trois mis en cause, dont une mendiante, appelaient leurs victimes pour les informer que des membres de leur famille avaient été arrêtés dans des affaires d’adultère.

Les investigations menées par les services de la BNPJ ont révélé que les prévenus ont escroqué 4 victimes en prétendant être des hauts gradés au sein de la sûreté nationale, ajoute le média casablancais.

La première victime a reçu un appel d’une personne lui annonçant que son frère, marié, avait été arrêté à Mohammedia en compagnie d’une femme. Son interlocuteur lui réclamait 40.000 dirhams pour le faire relâcher. Pour vérifier l’information, elle a appelé son frère, qui l'a rassurée en lui révélant que rien de cela n'était véridique.

La deuxième victime n’a pas eu autant de chance. Comme cette dernière, elle a reçu un appel du présumé chef du deuxième arrondissement de police de Hassan (Rabat), l'informant que son frère avait été interpellé pour adultère et qu’il pouvait le sortir de ce mauvais pas contre 10.000 dirhams. N’ayant pas eu le réflexe de vérifier, il lui a versé la somme de 7.000 dirhams, avant de se rendre compte qu’il avait été victime d’une escroquerie.

La troisième victime a, de son côté, payé 6.000 dirhams pour faire libérer son jeune frère accusé d’entretenir une relation avec une femme mariée. Enfin, la quatrième victime a versé 8.000 dirhams pour faire libérer un parent impliqué dans un accident de la circulation.

Grâce aux investigations de l’unité scientifique, la BNPJ est arrivée à localiser et à interpeller les membres de la bande criminelle. Le cerveau de ces maîtres chanteurs, un quarantenaire originaire de Zemamra, circulait avec l’identité d’un haut responsable d’Agadir.

La mendiante a, pour sa part, été arrêtée à Safi. Elle s’occupait de récupérer le butin envoyé par l'intermédiaire de sociétés de transfert d’argent.

Par Maya Zidoune
Le 13/02/2020 à 19h20