Ces morts qui touchent encore leur retraite

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Revue de presseKiosque360. Des centaines de personnes décédées continuent, au Maroc, de percevoir leur pension. Leurs proches ont «omis» d’alerter la Caisse marocaine de retraite. Les détails.

Le 05/12/2017 à 00h10

Le contrôle de la persistance des droits à la retraite, organisé en octobre dernier par la Caisse marocaine de retraite (CMR), a révélé que des centaines d’allocataires continuaient de percevoir leur retraite après leur décès, rapporte Al Akhbar qui cite, dans son édition de ce mardi 5 décembre, un responsable de la caisse. Celui-ci explique cette anomalie par le fait que les proches des retraités disparus ne déclarent pas leur décès à la caisse de retraite, et ce pour continuer à toucher la pension. Une escroquerie qui les expose à des poursuites judiciaires. Au mieux, ils seront contraints de restituer les sommes perçues illégalement.

La même source indique que le contrôle de la persistance des droits à la retraite 2017 se poursuit, après le passage au crible de 154.000 dossiers en octobre dernier, ajoutant que les contrôles des deux dernières années ont permis de découvrir que 713 personnes décédées continuaient de percevoir leur pension de retraite en 2015. En 2017, on en dénombre 257. Et le responsable de préciser à Al Akhbar qu’un échantillon de 150.000 bénéficiaires, sur un total de 751.171, est sélectionné chaque année, selon des critères prédéfinis, pour subir le contrôle de la persistance des droits à la retraite.

Pour ce qui est de la procédure d'enquête, la Caisse marocaine de retraite a laissé tomber, depuis le mois d’octobre, les certificats de vie au profit de mandats électroniques à percevoir auprès des agences d’institutions bancaires liées à la caisse par des partenariats. Le bénéficiaire doit se présenter lui-même, muni de sa carte d’identité nationale, pour encaisser sa pension. Il a jusqu'à la fin du mois suivant pour se présenter. Passé ce délai, la caisse bloque le paiement du mandat et suspend le versement de la pension.

Par Zineb El Ouilani
Le 05/12/2017 à 00h10