Ces jeunes filles qui quittent l’orphelinat sur une «amariya»

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Revue de presseKiosque360. Les orphelinats et autres centres pour enfance, au Maroc, hébergent les pensionnaires jusqu’à leurs 18 ans. Après, ces jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes. Le centre de sauvegarde de l’enfance pour jeunes filles de Fida Mers Sultan a trouvé une nouvelle “méthode" de réinsertion.

Le 08/12/2019 à 22h31

Une fois arrivées à l’âge adulte, les jeunes filles pensionnaires du centre de sauvegarde de l’enfance de Fida Mers Sultan se retrouvent devant un choix inimaginable: quitter le lieu où elles ont vécu des années durant pour se retrouver à la rue ou se marier et espérer ainsi trouver un nouveau foyer d’accueil. 

Dans son édition de ce lundi 9 décembre 2019, le quotidien arabophone Al Akhbar réserve une page entière au mariage d’une jeune pensionnaire, nommée Siham.Le média casablancais ne tarit pas d’éloges sur ce qu’il appelle l'“initiative d’insertion par le mariage”. Cette démarche lancée par ledit centre, l’association Miftah wa Houloul (clé et solutions) et le directeur régional de la Jeunesse et des sports à la préfecture d'arrondissements Al Fida Mers Sultan a permis de marier 5 pensionnaires, dont Siham. 

Le centre de sauvegarde de l’enfance pour jeunes filles de Fida Mers Sultan n’est pas le seul à avoir recours à ce genre de pratiques, ajoute Al Akhbar. L’association Nour pour la bienfaisance, gestionnaire de la Maison des filles de Moulay Driss, a déjà organisé le mariage de 65 de ses pensionnaires. 

Selon Mohamed Saïdi, directeur général de l'Association Nour, il s’agirait de mariages tout à fait consentis. “Les filles ne sont pas forcées d'accepter. Face à une demande en mariage, on s’informe de la volonté de la jeune femme avant d’enquêter sur la situation sociale, le travail et le niveau de vie du prétendant”, a déclaré Saïdi. Toujours selon ce dernier, ce n’est qu’après plusieurs rencontres que la jeune décide de se marier ou de se retrouver livrée à elle-même.

Par Maya Zidoune
Le 08/12/2019 à 22h31