Célibataire et fière de l'être

Célibataires en force!

Célibataires en force! . Brahim Taougar Le360

Elles ont beau faire des études, obtenir des diplômes, occuper des postes à responsabilités, les marocaines célibataires ne sont pas grand chose dans notre société.

Le 23/04/2013 à 13h27, mis à jour le 27/04/2013 à 02h26

Elles sont belles, jeunes ou moins jeunes, instruites et financièrement indépendantes, “mais” elles sont célibataires... Pas par dépit mais par choix, un train de vie que cette génération de marocaines assume. C'est un fait, le célibat explose au Maroc, particulièrement parmi les femmes. Elles sont de plus en plus ambitieuses et leurs rêves vont désormais au-delà du foyer avec mari et enfants. Sociologues et psychologues tentent d'analyser, depuis des années, cette “tendance” au célibat et y apportent beaucoup d'explications. Certains s'accordent à dire que “le célibat parmi les jeunes est souvent lié à une envie de s'affirmer, de se construire avant de se faire passer la bague au doigt”. Autre explication, le coût du mariage qui va en augmentant, alors que le pouvoir d'achat est mis à l'épreuve. Pour les Adouls, il n'en est rien.

Polygamie contre célibat

L'Ordre National des Adouls du Maroc multiplie les sorties médiatiques, pointant du doigt le nouveau Code de la famille. Selon eux, le texte serait à l'origine de la hausse du taux du célibat au Maroc. En cause, les restrictions liées à la polygamie. Or, ils estiment que la polygamie peut être un “remède” au célibat, une bonne alternative. Abdesslam El Bouraini, président de l’ordre défend cette théorie avec beaucoup de convictions. C'est ainsi qu'il affirme, chiffres du HCP à l'appui : "L’âge du célibat augmente de plus en plus, et des femmes ne trouvent pas de maris. Dans ce cas, pourquoi ne pas alléger la procédure de la polygamie pour permettre aux hommes qui en ont les moyens d’épouser plus d’une seule femme ?"

De leur côté, les associations féministes crient au scandale. Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme, n’est pas du tout du même avis que les notaires de droit musulman. Pour la présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme, ces déclarations sont un retour en arrière sur les acquis du nouveau code de la famille et une “incitation à la violation des textes de la moudawanna”. Fouzia Assouli défend l'idée que “le célibat est également un choix personnel”. Une idée qu'elle n'hésite pas à faire connaître à qui veut bien l'entendre.

Par Le360
Le 23/04/2013 à 13h27, mis à jour le 27/04/2013 à 02h26