Casablanca: une notaire disparaît avec 20 millions de dirhams, le parquet mène l'enquête

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Revue de presseKiosque360. Un ministre, le président d’une institution constitutionnelle et plusieurs grandes entreprises spécialisées dans l’immobilier et dans l’assurance ont été victimes de cette notaire disparue. Une enquête a été ouverte.

Le 30/11/2020 à 20h52

Le procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a ordonné la poursuite d’une notaire officiant à Casablanca. Cette dernière est soupçonnée d’avoir détourné plusieurs dizaines de millions de dirhams, indique Assabah dans sa livraison du 1er décembre. D’après les sources du quotidien, la mise en cause aurait subtilisé pas moins de 20 millions de dirhams. 

D’autres sources concordantes relèvent, par ailleurs, que la notaire, répondant aux initiales de F. S. K, est demeurée introuvable et injoignable au téléphone. Même son cabinet de notariat a été fermé. De quoi compliquer l’accès à la mise en cause, pour élucider les contours de ce scandale financier et juridique qui fait tâche dans le milieu. 

Si certaines victimes craignent de ne pas récupérer l'argent détourné, d’autres redoutent que la mise en cause ne parvienne à fuir le Maroc avant la tenue du procès. D’après Assabah, des victimes s’interrogent encore sur la validité des actes et accords authentifiés par la notaire disparue. 

Depuis l’éclatement de cette affaire, des particuliers, mais aussi de grandes entreprises spécialisées dans l’immobilier et dans l’assurance, figurent parmi les victimes de cette notaire. Le quotidien Assabah a pu en identifier quelques-unes, et non des moindres: un ministre et le président d’une institution constitutionnelle. Rien que ça. Toujours selon Assabah, la notaire a été mandatée par les deux hauts responsables pour gérer des opérations totalisant pas moins de 100 millions de dirhams. 

D’autres victimes n’ont pu encore été identifiées, la disparition de la notaire et la fermeture de son bureau n’ayant pas permis d’accéder à tous les dossiers liés au détournement d’argent et à l’escroquerie. 

Face à ce blocage, le premier président de la Cour d’appel de Casablanca et le procureur du Roi devraient entamer la procédure pour accéder au bureau de la notaire, avec la présence du président du Conseil régional des notaires. 

D’après des sources concordantes consultées par le quotidien, la mise en cause, qui a cumulé plus de 20 ans d’expérience dans le notariat, avait récemment commis plusieurs erreurs dans son travail. 

Par Khalil Rachdi
Le 30/11/2020 à 20h52